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Mobiliser le cheval par contact direct

Posted by on 8 mars 2014

Séance 18 de notre défi fou

Travail au sol, avec les poneys

(2/2)

Voici la seconde partie de cette séance sur le travail à pied. Dans l’optique de sensibiliser les poneys aux différentes aides, nous allons procéder ici par contact direct sur différentes parties du corps, dans le but d’obtenir certaines réponses bien précises.

Le reculer par pression

tête de poney avec schéma des zones à toucher

zone de contact de chaque côté du chanfrein, au niveau du licol

Afin de donner la possibilité au piéton de faire respecter son espace personnel (ses pieds par exemple !), le premier exercice choisi est d’apprendre à faire reculer l’animal, par application d’une pression sur le bas du chanfrein.

Pour réaliser la pression il y a 4 phases à respecter qui sont imagées comme suit :

  • toucher seulement le poil
  • plaquer le poil pour toucher la peau
  • toucher le muscle
  • toucher l’os

Avant et après ces pressions il y a les formules de politesse à appliquer : s’il te plait et merci !Tout simplement en caressant la zone sollicitée pour prendre le contact ou cesser la pression.

Le cheval sachant lire en nous comme dans un livre ouvert, il est particulièrement important d’être vigilant à notre état d’esprit. Nous devons savoir être neutre et confortable, puis nous animer d’une intention claire et précise de faire reculer l’animal, agrémentée de l’énergie nécessaire pour obtenir le mouvement, et savoir à la fois retrouver calme et sérénité aussitôt la bonne réponse obtenue, pour ne pas induire le cheval dans l’erreur.

Sans que cela n’y paraisse c’est également un énorme travail sur soi que l’on va réaliser, qui va nous obliger à canaliser notre énergie positivement.

Lorsque l’équidé donne le moindre signe de réponse positive dans le sens recherché (ici le reculer), il faut immédiatement interrompre la demande, caresser et redevenir neutre et confortable pour l’animal. C’est ce que l’on nomme le timing : savoir cesser une sollicitation au bon moment pour que le cheval mémorise correctement. Le timing s’acquiert à force d’observation.

Lors d’un apprentissage, il faut savoir demander peu, pour obtenir rapidement beaucoup… et non l’inverse !

Ici les poneys sont déjà tous familiarisés au concept de sensibilisation et ce sont plutôt les humains qui apprennent, ce qui rend les choses plus facile pour appréhender sereinement ce type de travail les premières fois.

 

Mobiliser les hanches sur le côté

schéma de la zone où agir sur le cheval

zone d’action pour commencer l’apprentissage de la mobilisation des postérieurs

Ensuite, toujours sur le même principe, nous allons demander aux poneys de bouger les postérieurs en les décalant sur le côté, suite à une pression sur le flanc (voir schéma).

Nous appliquons les formules de politesse et les différentes phases à chaque nouvelle demande, pour cesser aussitôt la moindre réponse dans le sens désiré. Il faut toujours prendre soin de bien observer son cheval  pour ne pas agir au mauvais moment.

La mobilisation de l’arrière main permet d’assouplir l’équidé régulièrement et sans contrainte matérielle, ce qui rend les choses bien plus aisées. Cela permet également d’encourager l’engagement du postérieur intérieur lors des incurvations tant recherchées en dressage.

Idéalement vous devez placer votre code d’action sur une région que vous pourrez ensuite solliciter au fouet lorsque vous serez en voiture, pour demander les hanches à votre compagnon.

Bien évidement, tout cela ne se fait pas en une seule fois, mais en une multitude de petites séances assez brèves pour ne pas être lassantes, et régulières pour un meilleur résultat.

Ne pas oublier non plus de travailler des deux côtés de notre cheval ou poney, et pas uniquement là où nous sommes à l’aise !! De plus, il est important de chercher à obtenir les même résultats de chaque côté pour éviter de créer un déséquilibre. Cela est simplement du bon sens, et parait évident, mais pourtant on voit encore trop souvent des animaux uniquement manipulés que sur l’œil gauche…

 

La mobilisation des épaules

Cette fois nous poursuivons, toujours sur le même principe, pour demander à l’équidé de pousser ses antérieurs latéralement.

poney avec schéma des zones d'action

les zones d’action pour débuter l’apprentissage des épaules

Selon le degré d’équilibre de l’animal et son niveau d’éducation, une seule pression au niveau de l’épaule ou à l’avant du passage de sangle peut suffire. Si ce n’est pas le cas, il est alors nécessaire d’employer les deux mains, sur deux zones différentes, afin de se faire comprendre. La seconde pression sera ajoutée au niveau de la jonction tête-encolure.

Si l’équidé est un peu trop lourd, demandez lui d’abord de pousser sa tête, puis ensuite son antérieur. Il lui faut le temps de déporter son poids sur l’arrière main pour réaliser cet exercice, et l’animal peut parfois avoir besoin que nous l’aidions dans cette démarche indispensable. D’où, encore une fois, l’importance de l’observation perpétuelle de ce que nous dit notre compagnon.

Cet exercice à également pour but d’assouplir le cheval, et de lui apprendre à croiser ses pieds correctement, sans se toucher ni se blesser. De plus, pouvoir maintenir les épaules lors d’un virage sera une aide précieuse pour le meneur une fois en voiture !

 

Changer de partenaire pour progresser plus vite

Comme nous avons les 4 poneys sous la main, nous les échangeons, afin de ressentir les sensibilités de chacun, ainsi que les faiblesses sur certains mouvements, et les facilités sur d’autres.

Un tel brassage permet de développer son sens de l’observation et la recherche du timing, ainsi que son sens du positionnement par rapport à l’animal ; mais aussi sa sensibilité personnelle, et son adaptabilité à des êtres vivants tous différents les uns des autres. Changer de partenaire ne serait-ce que quelques minutes permet une progression très rapide.

Conclusion

Idéalement nous devrions toujours prendre le temps de vérifier avant toute séance de travail, que nos compagnons sont physiquement aptes à produire les mouvements de gymnastique que nous serons amenés à leur demander sous la selle ou à l’attelage ; cela nous éviterait bien du temps perdu, et de l’énergie souvent dépensée pour rien… à réfléchir.

 

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