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Les chevaux, mes sauveurs

Posted by on 4 juillet 2014

Ce récit est l’œuvre de Gruyer, qui a souhaité participer à l’édition n°7 de la Cavalcade des Blogs dont le thème actuel est « Les situations de stress » .

J’en profite pour vous inviter tous, à partager vos expériences comme le fait cette lectrice aujourd’hui.

🙂

Les chevaux, mes sauveurs

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été d’un naturel stressée et angoissée. Enfant, j’étais timide, introvertie, solitaire et mal dans ma peau. Ma mère se demandait bien ce qui pourrait m’aider à aller mieux mais en vain… Son salut vint par hasard lorsqu’une de ses amies prît deux chevaux en pension chez elle : Rose et Nirocca.

Dalawan à un mois, moments complices

Dalawan à un mois, moments complices

J’adorais aller passer mes week-end en leur compagnie. Nirocca me fascinait car du haut de ses 1,80m et 700kg, c’était un cheval qui donnait beaucoup d’amour et de tendresse. Avec lui, je me sentais vraiment protégée !!! Quant à Rose, nous ne nous sommes jamais compris et je n’avais aucune affinité avec elle.

Bien que « le virus » de l’animal soit pris grâce à eux, je n’avais pas pour autant attraper « le virus » de l’équitation et un jour ma mère me demanda si je n’avais aucune activité qui me plairait de faire. Du tac au tac je lui répondis : Si, du surf !!! (Fan de Kelly Slater). Elle me répondit que : « Sur la Marne, ça ne sera pas possible, choisis une activité que tu pourras faire toute l’année ».

Mon deuxième choix s’orienta pour la guitare mais nouveau refus de sa part car elle se doutait que je n’aurais aucune patience à apprendre le solfège.

Finalement le dernier choix, ce fut elle qui me le proposa : « Et monter à cheval ? »

Je lui dis : « Pourquoi pas ! » sans grande conviction puisque amoureuse de l’animal, je ne me voyais pas du tout monter dessus. Elle a fini par m’inscrire dans une colonie de vacances pour ados à Semur en Auxois et là, c’était loin d’être gagné : à peine montée sur Castor, la sensation de ne plus avoir les pieds au sol m’inquiéta mais ce qui m’a le plus angoissée, c’est qu’étant en plein été, le cheval « bougeait » à cause des piqûres d’insectes.

A la fin de ses vacances, je savais à peine trotter quant à galoper, je ne voulais surtout pas en entendre parler mais pour la première fois de ma vie je savais enfin ce que je voulais faire : monter à cheval.

C’est ainsi qu’à la rentrée 1997, je fus inscrite au poney-club de Sucy. J’ai eu beaucoup de chance de trouver le bon club du premier coup mais surtout le bon prof qui m’a aidé à dépasser mes peurs à cheval et à progresser sans en avoir l’air.

Son créneau : très pédagogue et un humour à tomber par terre. Je me souviens que nous passions toute l’heure de cours morts de rires à cause des blagues qu’il racontait et les autres heures aussi car il avait ses groupies autour de lui : nous étions certains jours, plus de cavalières agglutinées autour de lui comme des abeilles autour d’un pot de miel qu’il n’avait de cavaliers à cheval.

Il eut du boulot pour réussir à éradiquer mes angoisses mais il ne manquait pas d’ingéniosité ainsi pour me détendre quand j’étais stressée sur mon cheval, il me faisait chanter… Bob Marley. Cela fonctionnait car du coup, je me concentrais plus sur les paroles que sur ma peur et en même temps, le reste de la reprise aussi se détendait aussi car ils étaient généralement hilares de m’entendre chanter comme une casserole.

Après la vente de cette jument, j’errais l’âme en peine au club, les seules personnes que je venais voir était Jean-Mi et Frédo le palefrenier (mon boyfriend de l’époque) mais je ne voulais plus monter à cheval.

Jean-Michel démissionna quelques mois plus tard et ne voulant pas de nouveau prof que lui, je l’ai suivi jusqu’en… Bourgogne où j’allais monter un week-end par mois avec lui. De plus, j’ai retrouvé goût à monter à cheval grâce à Jamaïque, une grande jument qui avait le même caractère qu’Urane mais aussi le même coup de saut.

jeune femme et poulain

Juin 2014, toujours complice avec Dalawan

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et pour des raisons personnelles, je suis restée de 2006 à 2009 sans voir Jean-Mi et ayant tiré une croix définitive sur l’équitation.

Définitive ? C’est ce que je croyais jusqu’au jour de la Saint-Valentin où mon compagnon me fit la surprise de m’offrir un cours d’équitation près de chez nous.

Bref, j’ai fais un passage furtif aux Ecuries de l’Aubois que je n’ai guère apprécié ni par l’enseignement (vous l’aurez compris, je suis extrêmement sensible à ce sujet) ni par le respect ou plutôt devrais-je dire le « non respect » accordé aux chevaux.

Nouvel arrêt temporaire de l’équitation mais juste le temps de trouver mieux car je ne voulais plus jamais cesser quitte à retourner prendre des cours avec Jean-Michel seulement une fois tous les six mois (ce sont les Ecuries de l’Aubois qui m’ont réconcilié avec mon ancien prof pour le coup, la nostalgie a été la plus forte !).

Puis je voulais trouver une activité commune à faire avec mon compagnon (il m’avait convaincu de jouer aux jeux vidéo et je voulais lui rendre la pareille en l’initiant à l’équitation).

Sur le site de la FFE, il trouva une discipline qui lui plût immédiatement : Le Yoseikan Bajutsu.

Il s’imaginait déjà galopant comme 1 fou en tenue de samouraï et tirant ses flèches dans la cible.

Dans le Cher, aucun club ne propose cette discipline d’ailleurs en France, c’est très rare. Puis il découvrit une autre discipline : l’Equifeel, beaucoup plus abordable pour nous.

Encore qu’abordable… le terme n’est pas si approprié que ça car le club se situait à 45km de chez nous. Impossible d’y aller toute les semaines.

Cependant, contrairement aux Ecuries de l’Aubois, je m’y suis tout de suite sentie à l’aise.

Fermer les yeux et penser à ce qui pourrait s’apparenter à un club « idéal » pour vous.

Un club où tous les chevaux vivent en liberté dans des prés (et entièrement à l’année, pas uniquement les 6mois de beaux temps), où l’on respecte les chevaux ainsi que le matériel (on ne passe pas 3h à courir après une sangle ou un étrier et surtout on n’a aucune crainte en montant à cheval qu’un morceau de cuir nous reste entre les mains).

jeune femme et sa jument

avec Orleans

Un club familial où les propriétaires sont vraiment à l’écoute de leurs clients et bien situé (pas de départementale à traverser pour partir en promenade).

Enfin, un club pluridisciplinaire qui propose aussi bien de l’attelage que de l’équifeel en passant par le TREC ou l’endurance.

Vous pensez que c’est impossible ? Pourtant ce petit coin de paradis a réellement existé et s’appelait Équiland.

C’est dans ce club que j’ai rencontré l’un de mes amours qui partage ma vie aujourd’hui : Orleans Nebraska Vux

A présent je peux le dire, après avoir connu Équiland, plus jamais je ne monterai en club.

Je ne pourrai pas m’empêcher de comparer et d’être déçue.

Lorsque Gaëlle l’année dernière m’annonça qu’Orleans était en vente ainsi que son poulain, les larmes me sont montées aux yeux. Je ne supportais pas l’idée que je ne la reverrais plus ; alors, pour la première fois de ma vie, j’ai réalisé ce que l’expression « faire ses comptes » signifiait et ai fini par l’acheter avec son poulain.

Cela fait à présent un an qu’ils partagent ma vie et me comblent de bonheur tous les deux.

Aujourd’hui, si j’ai plus de facilité à gérer mes angoisses et mon stress, c’est à eux que je le dois.

Je dédie ce texte à mes deux amours, à Jo mon compagnon ainsi qu’à Gaëlle :

« Merci pour tous les cours d’Equifeel qui nous ont permis d’éduquer Dalawan.

Merci pour ta présence et ta disponibilité lorsque nous avons besoin d’un conseil

et enfin Merci de contribuer indirectement à mon bien-être »

😉

Envie de partager vos souvenirs ou expériences vous aussi ??

C’est simple ! Envoyez moi votre texte et je le publierai pour vous !

2 Responses to Les chevaux, mes sauveurs

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