Auto portrait
Randy, c’est mon nom d’usage français, mon vrai nom, c’est Werner v.d. zandkamp ; Werner pour mon nom courant et le reste pour mon affixe d’élevage (je suis issu du célèbre élevage hollandais de poneys shetlands, « zandkamp »).
Tout le monde m’appelle Randy, sauf lors des quelques compétitions auxquelles j’ai participé, et encore, souvent le speaker ne donne que le nom de notre équipage !
Alors voilà, je suis un joli (très joli parait-il) poney shetland, de tout juste un mètre au garrot. Je suis alezan pie, c’est à dire blanc avec des tâches marron, couleur genre caramel. J’ai de bons crins très fournis, sauf lorsque je m’évertue à aller dans les plantes sauvages qui dispersent des grattons dans ma queue et ma crinière, formant des gros nœuds que je ne sais pas enlever seul (c’est alors bien utile de se rapprocher d’un bipède !).
Mes origines
Je suis née en Hollande le 11 mai 2005 , de parents de bonne lignée. J’ai retrouvé des images de certains membres de ma famille sur le net :
Pybe v. stal de toekomst (à vos souhaits !), mon père, étalon né à l’élevage Zandkamp également, est reconnu en Hollande malgré ses 93cm de haut ! Il a produit grand nombre de petits shetlands comme moi !
Mon grand père paternel, Jannique v.st. maruschka, est un joli modèle avec beaucoup de blanc
Richelle vd zandkamp ma mère, n’apparait nul part sur le web (en image) ; c’est souvent le cas des poulinières… Elles font pourtant tout le travail !! Je peux seulement vous dire qu’elle est noire pie.
Mon grand père maternel (Kovin v. malang) est un petit poney pie noir de 96 cm, mais très reconnu dans mon pays d’origine !
J’ai également une demi-soeur (par ma mère Richelle v.d. zandkamp), qui est poulinière en France, il s’agit de Chelleri vd zandkamp à l’élevage du Vaillant (Bretagne) après un passage à l’élevage de Cabue.
Élevage où se trouve également l’un de mes demi-frères (par mon père Pybe, cette fois !), A Lee vd Zandkamp, qui est étalon.
Et il y a aussi Bertus vd zandcamp, mon demi-frère (toujours par papa) qui vit en Bretagne et est un bon poney de compétitions d’obstacles.
Mon histoire
J’ai été importé en France, en 2009, à l’âge de 4 ans avec un groupe d’autres shetlands, j’étais alors étalon. Ma nouvelle propriétaire, Stéphanie (Les poneys du moulin) m’a rapidement fait castrer, afin que je puisse travailler auprès du public et des enfants en toute sécurité. Je tractais, avec un autre poney, une calèche dans les rues
de la ville (station de ski), ou en promenade en montagne. J’étais également très apprécié comme poney en main, lors des randonnées pédestres, car je marche vite, et suis toujours partant.
Fin de l’hiver 2012, Stéphanie me cède à Gaëlle, en vue d’une carrière sportive en attelage. J’intègre alors le Team Les Toupets au vent, composé déjà de 4 autres poneys, dont trois hongres et une petite jument qui ne ressemble pas aux autres. Tous sont alezan ou alezan pie, presque de la même taille. Bien que tous différents les uns des autres, nous formons cependant un groupe harmonieux de poneys, ce qui est très recherché comme caractéristique, lors de la mise en place d’un attelage multiple (à plusieurs poneys).
Comme tout troupeau qui se respecte, le groupe me rejette dès mon arrivée. Ensuite je vis en alternance en stabulation avec un autre membre du groupe, en vue de déceler des affinités, pour former les « paires » d’attelage. J’ai un caractère très affirmé lorsque je ne suis pas en troupeau, et je m’amuse à ranger le vieux chef Ernest dans le fonds du box, pendant la distribution des repas !!
Je suis de nature très anxieuse et craintive, et je suis vite stressé par une nouvelle situation que je ne comprends pas. J’aime bien mes habitudes qui me rassurent et pas trop le changement qui me perturbe rapidement. Au travail je suis plus souvent dans la fuite en avant, encore une fois parce que je ne comprends pas vraiment ce que je dois faire. Gaëlle découvre qu’il y a pas mal de boulot à faire avec moi, pour me redonner confiance, et m’apprendre à utiliser mon énergie dans le bon sens, et surtout sans me faire mal.
Mes débuts difficiles de poney de sport attelé
Je refuse de me placer à la voiture du côté droit… je n’y ai jamais été, et cela me tétanise. Je suis complètement perdu. Durant des mois je n’ai été mis qu’à gauche du timon. Pourquoi ce bouleversement qui me stresse véritablement ? Gaëlle me rassure et me dit que tous les poneys doivent aller à n’importe quelle place, avant de décider SA meilleure place dans un groupe de 4.
Quoi ? On va devoir subir ce stress du changement en permanence ?? Je regarde Ernest à ma gauche, qui ne bouge pas une oreille, réservant son énergie pour la suite. Il ne semble pas inquiet pour deux pommes et cela me rassure quelque peu. Personne n’est inquiet autour de nous, tout le monde me caresse et me dit que tout va bien se passer. Comme je n’ai pas l’habitude d’être de ce côté là, je suis obligé de faire très attention à ce que l’on me donne comme indications. Lorsque je suis perdu, je panique un peu, au lieu de prendre exemple sur mon voisin, et je me mets à fuir en avant et à tirer la voiture tout seul. Ernest ne fait absolument aucun effort pour revenir à mon niveau. Gaëlle m’impose doucement de me tempérer, et de trouver un peu de sérénité dans un travail tout simple, avec un compagnon de route plus que calme. Peu à peu les choses s’installent.
Parfois je suis attelé du côté gauche, parfois du droit, cela dépend, des jours ! Parfois c’est avec Ernest, parfois c’est avec Poye, l’autre poney pie, ou alors encore avec Scotch, le jeune alezan au gros nez blanc. Ce n’est jamais avec la ponette, qui visiblement ne travaille pas souvent avec l’attelage. Je suis toujours trop allant, mais c’est dans ma nature. Je prends confiance en mes camarades humains et équins, et je me plais à apprendre plein de nouvelles choses.
Et puis un jour…
… il s’est passé quelque chose de très bizarre, et j’ai vraiment eu très très peur…
Si la suite vous intéresse, patientez un peu..
Vous pouvez la lire ici
2 Responses to Randy, vaillant petit poney shetland