Grooms, équipiers,
sans eux, pas d’attelage possible !
Il y a quelques temps, alors que je débutais l’attelage à 4 poneys, j’étais souvent confronté au problème de trouver des équipiers ou grooms pour venir atteler avec moi. Bien souvent je menais et préparais les 4 animaux avec une seule autre personne, faute de mieux.
En règle générale c’était pour travailler dans la carrière d’attelage, soit de la technique pure de menage et de conduite d’un tel équipage, soit sur les figures de dressage, soit sur les trajectoires entre des quilles mobiles.
N’ayant pas en voiture le nombre d’équipiers requis (2), je ne prenais jamais de risque ces jours là, à lancer les poneys à vive allure ou à tourner très court. En attelage un accident est trop vite arrivé lorsque l’on manque de vigilance à tout niveau.
Quelle est l’utilité des grooms d’attelage ?
– Tout d’abord les équipiers servent à équilibrer la voiture dans les pentes, les dévers, les virages, etc. Ils empêchent littéralement celle-ci de se lever du sol, voire de se retourner lors de mouvements rapides sur des trajectoires serrées.
– Le groom est également utile lorsqu’il faut se porter à la tête des équidés pour résoudre un problème ou simplement maintenir un arrêt prolongé, tout en s’assurant du calme des chevaux.
– L’équipier peut aussi être amené à intervenir pour travailler une attitude d’un cheval en particulier, en marchant à pied à côté. Il agit alors en synchronisation avec les aides du meneur, afin d’aider l’animal à comprendre plus vite une demande bien précise.
– Dans certaines disciplines équestres (TREC, endurance, épreuves d’adresse) le groom a même un rôle spécifique qui lui est propre, et qui lui donne encore plus d’importance dans ce travail d’équipe qu’est l’attelage.
Ne jamais déroger à la règle en extérieur
Lorsque l’on s’en va dehors entraîner les équidés sur le fonds ou simplement se promener, il ne faut jamais partir en nombre insuffisant, par rapport au nombre d’animaux attelés à la voiture.
Un de ces jours où nous n’étions que 2 dans l’attelage, j’ai voulu aller faire un petit tour en extérieur après la séance en carrière qui s’était bien déroulée. Nous sommes alors parties avec les 4 poneys par le chemin, pour revenir par la petite route en cul de sac du village.
C’était une des premières fois que l’on attelait la ponette avec les 3 autres. Ce n’était pas une foudre de guerre, elle se contentait de suivre le mouvement sans réellement tracter, mais elle avait le mérite de faire le 4ème en attendant de trouver mieux.
Nous étions au petit trot dans le chemin en herbe, tout allait bien, les poneys étaient aux ordres. A la vue d’un piéton avec un chien sur la piste, je passe au pas pour croiser la personne. C’est à ce moment là que la ponette à semblé se réveiller en se demandant où elle était et ce qu’elle faisait là ! Elle s’est jetée en l’air, dans les traits avec une telle force, que les ardillons des boucleteaux de traits ont pliés. Outre le fait qu’elle avait passé des membres là où il ne fallait pas, et qu’elle était coincée par dessus l’avant du timon et dans l’un des palonniers de volée, les traits pendaient au sol…
Et nous n’étions que 2 pour solutionner tout cela rapidement et dans le calme !
Intervenir en cas de problème
L’équipier doit être en permanence prêt à se porter à la tête pour maintenir l’équipage dans le calme, le temps de trouver une solution à l’incident posé. Chaque groom doit attendre ensuite les consignes du meneur, pour savoir qui fait quoi, et comment.
Ce jour là, j’ai compris à mes dépends, pourquoi il fallait être 3 dans un attelage à 4 chevaux…
Heureusement pour nous, que la personne qui se promenait était l’une de mes élèves, et qu’elle a pu se positionner à la tête des poneys, en écoutant mes conseils, pendant que nous démêlions la ponette du matériel, et réparions la casse pour pouvoir rentrer aux écuries…
Sans une troisième personne, nous aurions été bien en peine, au risque de mettre humains et animaux plus en danger.
Tout est bien qui fini bien, puisque nous avons solutionné rapidement l’incident grâce au promeneur.
Depuis je ne pars plus jamais sans mes deux équipiers lorsque j’attelle à 4 poneys. Cela m’a servi de leçon, et j’ai eu de la chance qu’il y ait pas eu de conséquences cette fois là.
Cet article est ma contribution au festival « La Cavalcade des Blogs« , organisée ce mois-ci par Natalia, du blog La gazette d’un petit poney, et dont le thème lancé est « Plus de peur que de mal« .
2 Responses to Le rôle et l’importance des grooms en attelage