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Rétrospective d’une vie de poney

Posted by on 28 juillet 2014

Si j’étais un cheval…

Je m’appelle Ernest de la Grée, et pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je vous invite à lire les quelques articles ci-dessous, afin de vous forger une opinion réaliste sur mes qualités !!

portrait d'Ernest petit poney

Ernest petit poney

Pendant une quinzaine d’années j’ai été à la fois poney d’instruction, de loisir et même de compétition. J’ai touché à beaucoup de choses et c’est ce qui a permit que je ne me lasse pas trop et que « j’aime mon travail » malgré certaines contraintes. Et oui, parce qu’un poney de nos jours se doit de travailler pour gagner sa nourriture et son logement, ses soins vétérinaires, et plus si affinités. Curieusement la vie d’un poney s’apparente de plus en plus à celle des humains, et franchement elle n’est pas enviable du tout cette vie !

 

Ce que j’ai le moins aimé durant cette vie de poney actif (car je suis maintenant plus ou moins à la retraite… si si si, comme les humains !), c’est de trimbaler sur mon dos des gamins qui n’avaient aucune estime des êtres vivants et sensibles que nous sommes. Ces mômes ingrats qui prenaient les rênes (donc ma pauvre bouche) pour une poignée et tiraient dessus en permanence pour maintenir leur équilibre plus que précaire et instable au dessus de la selle.

 

J’avais eu la chance lors de mes premières années de labeur comme poney de centre équestre, d’être monté avec les rênes fixées sur une muserolle, ce qui était franchement plus agréable. Je n’ai jamais compris pourquoi par la suite, Gaëlle n’a pas continué de faire ainsi. Cela préservait notre bouche si délicate. Elle avait pourtant trouvé et optimisé cette solution avec presque toute la troupe d’équidés que nous étions à l’époque. Peut être n’a-t-elle pas eu le choix ? Ou su prendre le choix, ou l’affirmer face aux autres ?

 

Quoi qu’il en soit, dès lors que le mercredi et le samedi matin arrivaient j’étais généralement d’humeur médiocre voire maussade. L’idée de devoir supporter à nouveau un poids quasi inerte se laissant secouer au rythme de mon trot délicat, en m’arrachant les gencives, n’avait, avouons-le, rien d’attrayant.

Ce doit être l’une des raisons principales de ma mauvaise humeur récurrente à ces heures précises. Sans doute la cause également du fait que rapidement, bon nombre de ses pseudos cavaliers ne voulait plus m’approcher !

Ernest la Terreur…

Le truc imparable (je peux bien le dévoiler maintenant) qui fonctionne à tous les coups pour se débarrasser proprement de son tortionnaire du moment :

stopper l’allure brusquement des 4 pieds et faire un demi-tour énergique vers le pare-botte. Efficacité garantie à 100% : testé et approuvé !!

Ensuite surtout ne pas oublier de filer à bonne allure à l’opposé du moniteur pour retarder le plus possible le moment de la sanction : bah oui, parce que ce n’est pas bien de faire tomber ces petits humains irrespectueux et ça contrarie fortement le Monsieur au milieu du manège…

rire de poney, vue sur la dentition

Niko le Clown, un modèle pour beaucoup d’équins !

Quoi qu’il en soit, cela ne m’empêchait aucunement de recommencer à la première occasion où je devais supporter ce genre de gamins…

Ernest le Rebelle.

À côté de ces périodes de désagréments, il y avait des moment bien plus sympa comme être attelé pour aller s’amuser sur un obstacle de marathon avec Gaëlle, ou  les cours d’équifeel option gratouillis à l’infini, ou encore les moments de liberté au manège avec les chevaux, à courir tous ensemble comme des fous !

Parfois cela nous prenaient aussi à plusieurs lors d’une leçon, de montrer comment on s’était bien entraîné avec les chevaux la veille au manège… Encore une fois, une démonstration de talent qui ne plaisait guère au moniteur, comme aux apprentis cavaliers qui goutaient alors le sable de la piste…

Seule Gaëlle semblait apprécier discrètement et secrètement nos instants de joie où l’étincelle brillait au fonds de nos yeux.

Alors si j’étais un cheval, j’aurai rêvé d’être Niko de Riez, le demi-trait, car malgré son poids et sa taille il ressemblait à un poney dans la morphologie, mais surtout dans son caractère coquin, affirmé et déterminé… Niko le Clown, alias Niko le Rebelle, un exemple à suivre pour tous les nouveaux équidés d’instruction du marché !

Mais je ne suis qu’un poney, petit, rond et malicieux que l’on appelle parfois Ernest La Fripouille !

exercice d'équifeel monté

Le fameux Niko de Riez, lors d’une épreuve d’équifeel avec Gaëlle

Cet article participe au festival de La cavalcade des Blogs, organisé ce mois-ci par le blog de La Cavalière Blonde, et dont le thème de l’édition en cours est : Si j’étais un cheval…

N’hésitez pas à participer également, cela fera plein d’histoires sympa à découvrir ! 😉

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