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Conserver sa trajectoire, pas toujours évident !

Posted by on 28 novembre 2013

Séance 11 de notre défi fou !

En voiture avec Randy

 

Il fait froid, mais le temps est sec, propice à atteler sous réserve de bien se couvrir !

Nous voilà repartis pour une nouvelle aventure, en voiture avec Randy, cette fois ci.

Je vous passe les préparatifs de l’animal, la mise à la voiture, et le départ de la cour de la ferme. Ce n’est intéressant que ensuite !

 

Détente du poney

À l’inverse d’Ernest ou Scotch, Randy est un poney très énergique et très craintif, qui à besoin d’une préparation différente.

Dès le début il montre inquiétude à tous les bruits, et fuit en avant en prenant le trot.

C’est là, un excellent exercice pour JF qui va pouvoir apprendre à anticiper les réactions du poney, et à agir au plus vite, pour  le contrer. Pour anticiper correctement, il faut observer, non seulement son équidé, mais aussi l’environnement, et se préparer à toute

poney avec la tête en l'air, le dos creux et les postérieurs qui n'engagent plus.

poney avec la tête en l’air, le dos creux et les postérieurs qui n’engagent plus.

action possible de la part de l’animal. C’est encore difficile pour l’élève de réagir très vite à tout changement d’allure, et pourtant ceci est la base du respect qui va s’instaurer entre le meneur et son partenaire saboté.

La voix devient très utile pour rassurer, en plus des autres consignes. Le code habituel ou le « laa » (sur un ton grave), incite au calme et à la réflexion. Randy est tendu, et renverse son encolure, la tête en l’air. C’est alors, ici aussi, l’occasion pour mon élève, de jouer sur les guides avec ses doigts, afin de chercher à décontracter la bouche de son poney, et par la même, d’obtenir une cession de nuque. Randy est plaisant et se met relativement vite dans le travail, et dans le bon sens, hormis cette vilaine attitude de tête vers le ciel, qui récidive régulièrement, dès qu’il doute.

Pour la détente, nous partons faire une petite promenade en extérieur, afin de s’échauffer correctement avant de revenir travailler dans la cour, sur de la technique.

Mise en main

Randy bien en place et concentré sur son travail.

Randy bien en place et concentré sur son travail.

JF à bien compris comment décontracter la bouche de Randy ; il obtient de belles cessions. Je lui demande alors de s’en servir, lors de la préparation des transitions d’allures, puisque le poney s’ouvre à chaque fois (= lève le nez, donc ouvre l’angle encolure/tête). C’est toujours la même chose : anticiper, préparer, agir (et réussir) !

L’élève se rend compte par lui même que lorsque la préparation est absente, le résultat n’est pas là. Il n’y a pas de mystère… du moins, pas ici !

Il faudra plusieurs essais pour obtenir de très belles transitions montantes et descendantes, avec un poney restant au travail et sur la main. C’est très très plaisant à observer, et je suis fière de cette réussite, car petit à petit les choses se mettent en place, et cela est très encourageant, pour la suite du défi !

Rester maître de la trajectoire

Petite barre de moins d'un mètre pour le travail en attelage.

Petite barre de moins d’un mètre pour le travail en attelage.

De retour à la maison, j’installe rapidement un dispositif de cônes et de barres au sol, pour faire un petit parcours à enchaîner. Ce sera le premier parcours attelé de JF. Les portes de quilles se négocient plutôt bien, sachant que je n’ai pas laissé beaucoup de marche de manœuvre ! Le concept de l’abord et de la préparation est à ce niveau, bien acquis.

Par contre les petites barres au sol, posent quelques soucis de direction : effectivement Randy n’a à ma connaissance, jamais travaillé là dessus, et je supposais, à juste titre, qu’il chercherait le plan B ! Ce qui est bien plus intéressant à travailler qu’un poney qui ne se pose pas la question et vise le milieu par habitude. JF a été un peu déstabilisé par la réaction de son poney sur cette partie du parcours. Il est préférable que cela se produise à la maison, plutôt que sur un terrain de concours ! Mon rôle est de le confronter à un maximum de situations envisageables, pour lui créer un répertoire contenant un maximum d’expériences en la matière.

Pour réussir l'exercice, le poney doit être en avant, droit, et au milieu de la barre.

Pour réussir l’exercice, le poney doit être en avant, droit, et au milieu de la barre.

Pour réussir l’exercice, avoir un poney droit et en avant sont des bases élémentaires. Or pour se dégager de l’exercice, Randy se tortille et perd de l’impulsion, cela devient donc difficile de le corriger, une fois rendu dans l’exercice. Encore une fois, 80% du résultat réside dans la préparation et l’abord de la difficulté ; conserver un poney dynamique et à l’écoute, entre ses deux mains, et rester vigilant, en ressentant les moindres doutes de son partenaire équin. Sans parler du soupçon de conviction indispensable à communiquer à son cheval pour qu’il ne doute pas de l’endroit vers lequel nous le conduisons. Attention ne pas confondre conviction et encouragements !

Rappel de quelques règles élémentaires :

Il faut apprendre dès le début, que l’on va là où l’on a décidé d’aller, et pas ailleurs. Que l’on y croit, que l’on ne doute pas, et que si l’on applique tout ce que l’on a déjà appris, cela va se passer tout seul, du moment que l’ensemble reste cadré par une rigueur, non optionnelle.

Je vais me répéter, mais les bases sont toujours les mêmes :

  • Savoir ce que l’on veut faire (où, quand, comment, etc.)
  • Anticiper pour préparer cette demande (réfléchir AVANT)
  • Prévenir le cheval ou poney (action sur les guides, interpellation vocale, etc.)
  • Faire sa demande d’exercice, un peu avant l’endroit voulu, afin de l’obtenir pour l’endroit voulu
  • Se relâcher une fois obtention, mais conserver l’attention.
  • Ne pas rester plus de quelques secondes sans solliciter son cheval ou poney, sous peine d’ennui de la part de ce dernier.
  • et répéter depuis le début autant de fois que nécessaire dans la séance de travail.

Solliciter durant le travail ne sous-entend pas harceler son partenaire de demandes intempestives à tout bout de champs !

Poney en avant, aux ordres, le meneur regarde où il veut conduire son attelage, pour préparer la bonne trajectoire.

Poney en avant, aux ordres, le meneur regarde où il veut conduire son attelage, pour préparer la bonne trajectoire.

Non !! Solliciter signifie le garder éveillé, réceptif, prêt à répondre.

Durant une séance, il y a toujours plein d’occasions de solliciter l’animal :

  • respect des allures
  • respect de l’arrêt, voire de l’immobilité
  • respect de la rectitude et de la trajectoire choisie entre deux points
  • respect de l’incurvation, sur une courbe, dans un coin, etc
  • respect de l’équilibre et de la cadence
  • respect de la main et cession de mâchoire, et/ou de nuque
  • respect de la voix

Et bien d’autres encore que nous n’avons pas abordé lors des séances du défi. Cela fait beaucoup de données à ingérer pour un débutant. Petit à petit chaque élève prend conscience que tous les morceaux de puzzle étudiés un à un lors de chaque cours, s’utilisent ensemble les uns avec les autres, et c’est cela qui conduit vers la progression !


 

Et vous ? Quels problèmes rencontrez vous en attelage ??

Partagez les, nous en discuterons ensemble !

 

2 Responses to Conserver sa trajectoire, pas toujours évident !

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