Séance 16 de notre défi fou
Ernest en solo, comme maître d’école !
Il ne fait pas très beau (c’est humide +++ cet hiver, et difficile d’atteler comme l’on voudrait), mais nous allons tout de même faire une sortie avec la voiture deux roues et un poney bien éduqué pour découvrir l’allongement au trot !
Ernest connait bien son boulot, et sera aujourd’hui le partenaire de JF dans cette leçon de sensations.
Après une petite détente efficace aux alentours, nous rejoignons notre petite route habituelle qui nous sert d’espace de travail. Il est évident que cela serait plus facile de travailler sur une carrière d’attelage, mais nous n’en n’avons pas, et celles du coin sont impraticables car complètement détrempées. Il faut donc s’adapter et faire avec les moyens du bord, comme on dit !!
Quelques définitions pour rappel
La cadence : Propre à chaque équidé, et dans chaque allure, c’est la mesure régulière que celui-ci observe dans ses allures.
La foulée : elle correspond à la distance (mesurable au sol) de deux posers successifs du même pied.
Si l’on augmente l’amplitude de la foulée, le pied se pose plus loin (=distance plus grande) et on obtient un allongement
L’allongement au trot dans sa préparation
Maintenant que JF connait bien la régularité d’un bon trot de travail, j’aimerais lui faire découvrir et ressentir quelques foulées de développement (je n’ai pas la prétention de dire que mon shetland nous ferra ce jour des allongements !), afin de le familiariser avec cet exercice qu’il va retrouver sur la reprise de dressage des concours.
Je fais une démonstration ou deux, aux guides de mon poney pour expliquer et montrer en même temps, comment préparer le poney, l’observer, le ressentir, et de se fait, sentir le moment opportun pour demander l’allongement, puis je rends les guides à mon élève.
La préparation est la phase la plus importante de l’exercice, que malheureusement, bon nombre de meneurs oublient…
Après quelques tentatives et tâtonnements, JF commence à voir Ernest changer d’attitude et à le sentir dans ses mains, ce qui est très satisfaisant pour une première approche.
L’allongement appelé aussi « quelques foulées de développement » sur la reprise
Une fois le moment opportun perçu (ce n’est pas facile, et ça ne se ressent pas à la première leçon), il suffit de demander au poney d’allonger ses foulées, sans accélérer, ni tomber dans le galop, ce qui arrive très fréquemment lorsque l’on débute… Mais il faut bien commencer !
Tout cela est un savant dosage à manier avec précaution et attention, et uniquement sur un animal déjà éduqué ! L’aide de l’enseignant permet à l’élève de trouver les sensations justes, de les identifier et de savoir les reconnaître seul, par la suite.
Pour ne pas user physiquement et moralement le poney, on ne demande que trois ou quatre foulées pas plus.
Pour moi, le plus important est de ressentir et de savoir quand demander.
La récupération de l’allongement vers le trot de travail
Allonger, encore une fois ne veut pas dire accélérer l’allure, mais bien changer l’amplitude des foulées, en conservant la cadence du trot…
Il est donc indispensable à l’issue de l’exercice, de récupérer le trot de travail initial pour poursuivre la reprise. C’est bien une récupération dont il s’agit et non pas de laisser mourir l’allongement de lui même, raison pour laquelle nous ne demandons à Ernest que quelques foulées, avant de le reprendre.
Il faudra répéter plusieurs fois cet exercice délicat, avec plusieurs poneys différents, avant de pouvoir dire que l’élève le maîtrise. Et entre maîtriser la théorie et réaliser la pratique, surtout en paire, il y a encore une bonne marge de progression en perspective ! Nous en reparlerons donc certainement dans une prochaine séance !
Et vous ?
Avez vous rencontré des difficultés avec l’allongement au trot ??