Séance 22 de notre défi fou
trotting avec les 3 poneys !
Lors de notre dernière sortie, Poye avait fini par user Randy, à force de ne rien faire…
L’objectif ‘poney‘ de cette séance sera donc pour JF de remettre Poye à la traction dans les traits, sans relâche. Il faut réussir à obtenir un peu plus de respect et d’obéissance de cet animal par rapport au meneur, pour que l’équipage retrouve de l’harmonie.
Comme Margaux est avec nous, elle va profiter de Scotch pour suivre la balade aussi, ce qui ferra le plus grand bien au poney que j’envisage de reprendre très prochainement en solo. Rappelez vous, comme il avait été désagréable la dernière fois que nous l’avions mis en paire...
L’objectif ‘humain‘ est de réussir à redresser un peu mon élève dans le siège du meneur, petit à petit, et ce genre de séance va s’y prêter tout à fait.
Les bienfaits de l’endurance
Les chevaux tout comme nous, ont besoin de fonds pour être efficaces dans la répétition de certains exercices que nous pouvons leur demander. Améliorer leur endurance à l’effort, ainsi que leur souffle et leurs capacités cardiaques ne peut que leur être profitable.
De plus c’est pour eux un exercice assez distrayant (on se promène à plusieurs) et peu contraignant mentalement (pas besoin de réfléchir à des ordres complexes).
Quelle distance pour commencer ?
Ce travail de ‘long/lent‘ comme j’aime à l’appeler, va s’opérer dans un premier temps en alternant des phases de petit trot (actif et tendu, tout de même !) et de pas très actif.
Nous partons aujourd’hui pour la boucle de 10 km, hors phase d’échauffement musculaire, et phase de récupération active au pas. Le but est de revenir avec des animaux non fatigués car bien gérés sur la distance et selon le terrain.
Pour des chevaux la distance pourrait être d’une quinzaine de kilomètres pour débuter, pour attendre 20 km assez rapidement.
Lorsque les animaux manquent vraiment de fonds et d’endurance, il est préférable de faire principalement du pas et d’intégrer le trot peu à peu, au fur et à mesure de la progression.
Quels sont les indicateurs de progression ?
La meilleure manière de surveiller l’évolution de l’endurance de son cheval est de prendre régulièrement sa fréquence cardiaque au repos, au retour d’un effort, puis une trentaine de minutes après, et de tenir un carnet de bord pour ne rien oublier.
Il suffit aussi d’observer ses animaux et de voir l’entrain et l’énergie qu’ils ont encore à la fin des séances.
Il ne faut jamais augmenter la distance ou la durée d’une séance si l’on soupçonne que les équidés ne sont pas en top forme. Mieux vaut alors reprendre sur la séance précédente tranquillement.
De même dans la progression, si l’on augmente la distance, on n’augmente jamais la vitesse en même temps, car cela ferrait un trop gros effort d’un seul coup. Garder en mémoire : l’un ou l’autre !
Comportement des poneys sur la boucle
Surveiller attentivement les signaux que nous envoient nos équidés permet de cesser un effort bien avant qu’il ne devienne trop difficile. Aujourd’hui Poye qui est franchement sollicité par JF commence à transpirer un peu, ce qui ne lui fait pas de mal !
Pour travailler intelligemment, il faut tenir compte du terrain et des dénivelés, et y adapter les séquences de chaque allure en fonction. Nous privilégions donc le trotting sur le goudron et chemin d’exploitation carrossable praticable, et le pas dans sur les pistes humides, profondes, en forte montée, ou inégales.
Je laisse donc principalement JF gérer l’allure et les poneys, et je surveille la petite cavalière de Scotch, qui elle manque un peu d’endurance ! C’est son poney qui va montrer les premiers signes d’essoufflement au trotting et nous prendrons alors le pas pour lui permettre de récupérer rapidement et repartir.
Pas toujours facile l’attelage …
Les poneys semblent se tortiller tous les deux vers la droite. En fait, vue de derrière et de dessus dans la voiture, on dirait 2 jolies virgules biens dessinées. Le fait est que Randy a souvent le bout du nez de ce côté là, et qu’aujourd’hui, en plus, il s’écarte du timon vers la droite, entraînant avec lui la croisière de Poye, et par conséquent son nez !
J’essaie de faire quelques ajustements de guides pour améliorer le positionnement de tête de Randy et demande à JF de ranger ce poney vers le timon aussi souvent que nécessaire… Mais cela semble très difficile à réaliser, l’équidé se portant d’autant plus en avant que l’élève lui demande de serrer le timon…
De plus, je fini par m’apercevoir que JF est lui aussi complètement penché à droite, avec les épaules décalées par rapport au bassin… La question se pose de savoir qui à commencer à partir vers la droite ? Le meneur ou les poneys…
JF me fait savoir qu’il n’aime pas la paire attelée dans ce sens là (Poye à gauche et Randy à droite), et qu’il lui parait plus aisé de les mener dans l’autre sens. Ce que nous ne manquerons pas de revoir la prochaine fois pour confirmer cette sensation. Il faut savoir tenir compte de tous les paramètres pour constituer un bon équipage, fonctionnel et harmonieux.
Soins après le travail d’endurance
Les équidés ayant transpiré, sont débarrassés au plus vite de leur matériel (selle ou harnais) et passés à la douche rapidement pour ôter la sueur des poils d’hiver, puis essorés au couteau de chaleur, avant d’être couverts d’une polaire séchante et rentrés à l’abri du vent pour ne pas prendre un coup de froid.
Il faut toujours être vigilant à ce que l’animal ne se refroidisse pas d’un coup à l’arrivée. S’il a vraiment eu très chaud, et respire encore fort, il est même judicieux de le faire marcher un moment avant de le rentrer. Ce n’est pas le cas de nos trois monstres qui n’ont tout de même pas trop peiné cette fois ci et ne seront donc pas courbaturés pour la séance du lendemain.
Comment faites-vous pour entraîner vos équidés à devenir plus endurants ?
Laissez moins un commentaire ci-dessous, cela me fait toujours plaisir de vous lire.