La Cavalcade des Blogs, un évènement mensuel à ne pas rater !
Cet article participe au festival de La Cavalcade des Blogs, carnaval d’articles que j’ai lancé sur le blog cheval-facile, lors de l’ouverture de cette première édition de décembre 2013.
Tout le monde peut y participer, les règles sont très simples et disponibles ICI.
Le thème en cours est :
« Votre meilleur souvenir avec les équidés«
La réussite au bout des guides !
Août 2010, lors d’un stage chez Éric Lenormand, mon formateur d’attelage, je mène enfin, pour la première fois, mon shetland Ernest en paire, avec un autre poney de l’écurie. Cela faisait des années que j’avais envie de voir ce qu’Ernest pouvait donner en paire ! Cette expérience est plus que plaisante, nouvelle et techniquement intéressante. Je n’ai qu’une idée en tête : recommencer !
Durant ce stage, nous testons également le travail de débourrage et d’éducation que j’ai fait sur l’un de mes autres poneys, Poye Poye. Les progrès sont là, et le poney a déjà participé à une course d’endurance attelée. Il doit faire ses débuts en concours d’attelage (épreuve Club1 de l’époque, soit : dressage* + maniabilité combinée*) dans quelques jours pour évaluer ses qualités et ses faiblesses. C’est toujours particulièrement enrichissant d’avoir l’avis (extérieur et objectif) des juges officiant sur les compétitions. Ce jour là,
Poye Poye lors de son deuxième complet d’attelage, qu’il remportera.
Poye se classe 2ème de l’épreuve, derrière Ernest. Un bon début, à la fois, valorisant du travail effectué, et encourageant pour la saison à venir !
Je vais alors profiter d’un autre stage pour continuer ma formation de meneur, et travailler Ernest et Poye en paire, d’abord aux longues guides, puis à la voiture. À cette occasion, je confirme mon goût pour l’attelage multiple et les différentes facettes que cela offre.
À peine rentrée chez moi, la décision (mûrement réfléchie sur la route du retour) est prise : je commande une voiture 4 roues pour atteler en paire la saison prochaine. Il faut compter 4 mois pour la fabrication de l’attelage, et sa livraison. Cela me laisse le temps de trouver des harnais cuir, adaptés à mes nains de jardins (comprendre, ici, « poneys de petite taille » !) et y apporter les modifications nécessaires et inévitables. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai, pour ainsi dire, jamais trouvé de harnais qui allaient du premier coup sur un équidé toisant 1m au garrot, ressemblant à une boule de poils sur pattes, avec soit, une tête toute petite, soit une tête trop grande. De ce fait, je modifie toujours une partie de bride ou de harnais, pour que cela aille au mieux !
Nous sommes vers Noël 2010, les harnais sont arrivés depuis longtemps, mais la voiture se fait attendre… Depuis j’ai tenté de nouvelles expériences avec Ernest et Poye, et notamment l’attelage en tandem (= l’un derrière l’autre), ce qui est également très amusant, sous réserve que les poneys soit disposés à aller en avant tous les deux, et dans le bon sens !
La 4 roues est livrée en janvier, et je peux enfin inaugurer l’ensemble ! Les poneys sont aussi ravis que moi, et ne comprennent pas tellement pourquoi l’on se contente de faire les essais en carrière au lieu d’aller se promener pour dépenser l’énergie qu’ils avaient tout au fond de leur être, et qui se jour là, ne demandait qu’à ressortir ! Quelques jours plus tard, j’engage mon équipage pour un TREC attelé ayant lieu dans la Creuse, chez notre ami Didier, à la SH de Boussac.
Des poneys en forme sur le Parcours en Terrain Varié du TREC.
Le 23 janvier 2011 je débute enfin, ma saison de compétition en paire ! Il fait très froid (températures négatives) avec du vent et un soleil qui peine à réchauffer l’air de quelques degrés. Nous enfilons les vestes, bonnets et sur-pantalons imperméables pour se protéger au maximum. Les poneys sont extrêmement en forme et présents (un peu trop peut être ?), et ne supportent pas que l’on s’arrête plusieurs fois pour chercher notre chemin ; oui, c’est le jeu, en TREC, on cherche son chemin par rapport à un itinéraire donné ! (pour plus d’infos sur le TREC, vous pouvez aussi lire l’article que j’ai écris sur blog-cheval pour des amies). Le reste de la journée se déroule bien, je profite pleinement de Poye et Ernest qui sont tout aussi heureux que moi d’atteler ainsi !
Maniabilité combinée avec la paire Ernest et Poye, qui en veut ce jour là !
Cette première expérience étant positive, les concours d’attelage vont s’enchaîner sur les mois à venir, afin de réaliser les qualifications indispensables, à la participation aux épreuves des championnats de France de niveau Club, de Lamotte Beuvron, en juillet 2011. C’est décidé, même si je ne m’estime pas prête pour cela, nous irons disputer le premier championnat club en paire ! Quand je dis ‘enchaîner les compétitions’ c’est une façon de parler, car nous ne feront que 4 concours en tout et pour tout, en paire, faute de plus d’organisations dans la région. Les résultats ne sont pas ceux escomptés, et je suis souvent insatisfaite de mes prestations et de mes poneys, bien que ces derniers aient fait de considérables progrès. C’est dans ma nature, et c’est ainsi : on peut toujours faire mieux…!
Début juillet, à la veille des championnats, j’hésite encore à y participer, car il est hors de question d’y aller pour être ridicule. Poye et Ernest, qui sont des poneys d’instruction, travaillent également, montés et attelés avec des élèves, et commencent à montrer des signes de lassitude en voyant harnais et voiture. J’ai la chance de participer, ainsi que mes élèves, à un stage organisé par la région Centre, et animé par Jacques Tamalet, entraîneur national des équipes de France d’attelage. Ce dernier décèle rapidement chez moi, un manque de technique pour faire tourner court ma paire d’asticots. Quelques conseils et explications simples et claires, et nous enchaînons toutes les portes facilement. Il n’y a plus qu’à mémoriser les gestes de ce nouvel apprentissage, pour pouvoir m’en servir ultérieurement.
L’évaluation sur le dressage est bonne. Jacques modifie la longueur des traits de Poye, car c’est lui le plus énergique des deux, et m’explique comment appeler mes poneys pour leur donner les ordres, afin de contrer le léger déséquilibre entre les deux. À l’issue du stage, je lui explique mes doutes et mes angoisses, car son avis m’importe. Ce à quoi, il me répond que l’équipage est fonctionnel, et que la meilleure préparation du championnat résidera dans le fait de les laisser tranquille et de ne les atteler à nouveau en paire, que pour le jour de l’épreuve. Je n’ai rien à perdre, car concourir avec des poneys qui ne s’amusent plus, ne m’intéresse pas du tout. Je ne m’éclate que si eux aussi ! C’est le principe d’une équipe.
C’est au final assez stressant comme situation, car on ne sait pas ce que cela va donner, et on ignore même si on va prendre le départ de la première épreuve tant attendue. Stressant et frustrant. Préparer sa tenue, le matériel, quelques notes de couleur pour rendre l’équipage un peu moins terne, etc. ; tout en se demandant si cela sert à quelque chose ? Une fois sur le site, il pleut, il pleut et il pleut encore. Le sable de Sologne n’absorbe plus rien, et les carrières sont détrempées, les allées aussi, les boxes prennent l’eau et les campements également. Quelques jours plus tard (il pleut toujours, et en plus il ne fait que 8°), c’est à mes élèves d’entrer en piste, avec les attelages. Les 4 poneys que je présente, dont Ernest et Poye, semblent dépourvus d’énergie dans ce sol lourd et humide. Les résultats seront à l’image de la météo et des équidés, c’est à dire plus que bof.
Le mercredi matin, les poneys prennent tous le départ de leur deuxième épreuve avec les jeunes. Le sol est meilleur (sur herbe), le terrain moins difficile, ils peuvent s’exprimer un peu. Ce sera également le terrain pour mon épreuve de maniabilité combinée, demain matin, si l’on concoure aujourd’hui… Il est 11h, il pleut toujours plus ou moins. Mon épreuve de dressage a lieu vers 17h sur la carrière partiellement inondée et impraticable par endroits.
Alors voilà la tête que je fais lorsque je suis concentrée ! Là, c’était juste avant de monter en voiture à l’entraînement.
Nous ne sommes que 5 meneurs pour cette première édition, et je suis celle qui a le moins d’expérience en la matière. Je décide de m’isoler, pour me reposer et surtout me concentrer. Répéter les figures, les gestes précis à faire pour les obtenir, visualiser la carrière et tenir compte du terrain, des zones inondées, anticiper ces passages délicats pour les négocier au mieux. Répéter encore et encore, jusqu’à ce que cela soit facile et limpide, et que je n’aie plus à réfléchir à rien, le moment venu.
Tout va dépendre des poneys maintenant ! Il n’ont pas été attelé ensemble depuis 3 semaines. Comment vont-il réagir ? Auront-ils envie de s’amuser ? Toutes les personnes de mon entourage me disent que ça va aller, et cela m’agace d’autant plus, car non, on ne sait pas si ça va aller, le temps que les poneys ne seront pas devant la voiture ! Oui, je l’avoue je suis têtue et bornée, et rien n’est jamais acquis ni gagné d’avance pour moi. Mon équipe à préparé et bichonné Ernest et Poye. Toilettés juste ce qu’il faut sur la queue, et les crins au vent ils sont magnifiques malgré le temps maussade, qui se maintient au gris cette après midi.
Championnat de France 2011 : l’équipage entre sur le carré de dressage, sous la pluie.
Nous voilà tout de beau vêtu pour cette épreuve de dressage, à s’échauffer dans la boue. Le terrain de détente est tout aussi peu praticable que la carrière et le temps se remet à la pluie. Rien ne va : les poneys ne sont pas bien à mes ordres, ne s’incurvent pas et ne veulent (ou ne peuvent) pas allonger le trot. Je voulais regarder les reprises de dressage des deux premiers concurrents, mais finalement, je préfère tenter d’avoir un peu plus de complicité avec mes nains, que de m’occuper des autres. Cela sera surement plus productif que de se dire que les autres sont meilleurs, en les regardant évoluer. Quand même, ça ne va pas très bien, et c’est mon tour de me présenter. Il n’y a plus qu’à « sauver les meubles », comme on dit !
L’équipage Les Toupets au Vent entre en piste, en labourant la carrière du mieux que nous pouvons. Les figures sont imprimées dans le sol sous forme de belles ornières plus ou moins harmonieuses, qu’il faut essayer de suivre, ou éviter, selon la forme donnée par le précédent participant. La pluie tombe de nouveau et il ne fait pas chaud du tout, lorsqu’on est habillé en tenue d’été. Même les figures simples deviennent compliquées. Si j’avais su, j’aurais pris un traineau plutôt qu’une 4 roues, les poneys auraient moins peiné ! Je déroule
Les poneys sont tellement bien ensemble, que Poye qui est pourtant plus long qu’Ernest de 10 cm, disparait complètement derrière ce dernier !!
ma reprise tant bien que mal, (plutôt mal que bien d’ailleurs), d’un bout à l’autre, en me concentrant uniquement sur l’endroit où je dois aller, sans jamais regarder les poneys, et en répétant les gestes et les consignes verbales mémorisés. J’ai la sensation que tout est mal fait. Une chose est certaine, c’était difficile de faire bien, au vu des conditions climatiques et de l’état du terrain. Je sors de la carrière, les larmes aux yeux, de cette prestation pitoyable. Mon formateur, Éric (qui présentait les 4 autres équipes) vient me féliciter pour cette reprise ‘pas mal du tout’. J’ai l’impression que c’est encore pire qu’avant de passer ; et tout ces gens qui me disent que c’est bien, alors que ce n’était pas le cas, ne savent pas de quoi ils parlent… À la différence près, que moi, je n’ai pas vu les autres meneurs évoluer avant et après mon passage…
C’est donc frustrée et particulièrement déçue, mais plus du tout stressée, que je vais avec mon équipière Carole, faire la reconnaissance, toujours sous la pluie, de la maniabilité combinée du lendemain matin. Le parcours est long, avec plusieurs options, le terrain varié, au milieu des arbres est plaisant et rajoute un peu de technicité à l’épreuve. J’espère qu’Ernest et Poye arriveront au bout. Le temps est assez court, il ne faudra pas rester à compter les fraises en chemin ! La première reconnaissance est toujours compliquée, car il faut décider, ensemble, des meilleurs choix de trajectoire, fonction de l’obstacle, du terrain, et des facilités de chaque poney. Durant plus d’une heure, nous allons arpenter le terrain sous la pluie, afin de mémoriser exactement le passage de la voiture, des poneys, les ordres à donner à quel endroit, optimiser nos compétences pour les faire ressortir demain.
Plusieurs fois dans la soirée, je m’isole pour répéter encore mon parcours. Ne rien laisser au hasard. Je dois savoir exactement ce que j’ai à faire pour ne plus y réfléchir demain. Tout doit être intégré pour n’avoir à gérer que l’imprévu et être efficace. Le parcours se coule limpide, les yeux fermés. Je décide de changer l’option choisie dans le troisième obstacle de marathon, car je le visualise mieux autrement. Je répète encore.
Le soir, les résultats provisoires du dressage tombent au commissariat général. L’équipe des Toupets au Vent est en tête du classement provisoire, de quelques points, qui autorisent une faute, ou un peu de dépassement de temps sur la maniabilité. Toute mon équipe est ravie, et l’on fête cela aussitôt. Je persiste à dire, aujourd’hui encore, que la prestation de dressage était loin d’être bonne, elle a juste été moins pire que celle des autres. Par contre, je m’accorde à dire que mes poneys, malgré le terrain, ont vraiment fait de leur mieux. Sur les photos de cette épreuve ils sont vraiment ensemble dans les allures, dans les mouvements, et je crois que ce sont eux qui ont su faire la différence avec les autres équipages, ce jour là !
Je reste sereine pour le lendemain, même si, inévitablement, la pression du classement et d’une éventuelle victoire se fait ressentir. L’idée d’un podium est grisante et tentante. Rester centrée sur son objectif (s’amuser avec les poneys demain sur notre épreuve préférée), et concentrée sur le parcours, sur mes gestes, et mes envies.
Aujourd’hui, je ne me rappelle absolument plus de la détente de l’équipage le jeudi matin. Je me rappelle seulement être retourné sur la piste, vérifier le changement de trajectoire décidé dans la soirée. Je me rappelle avoir regardé les trois premiers concurrents avant moi. Beaucoup de fautes et/ou du dépassement de temps. Je ne comprends pas, le parcours me semble simple. Je commence à douter, ai-je omis ou oublié quelque chose ? Il ne reste plus que nous et un autre attelage. C’est à nous. Garder comme objectif de s’amuser et de se faire plaisir.
Championnat de France 2011 : entrée dans le premier obstacle avec force et énergie.
Le parcours ne dure que quelques minutes, ça doit aller très vite. Vite, mais bien, sinon les balles positionnées sur les quilles sanctionnent les erreurs en roulant à terre, d’un air narquois parfois. Nous entrons sur le terrain, exactement comme je l’ai visualisé plusieurs fois. Je salue les commissaires et la présidente de jury, qui au passage augmente un peu la pression, en rappelant au public que nous détenons la première place à l’issue du dressage. Les Toupets au vent, sont en route, au petit trot, en attendant la sonnette signifiant le départ. C’est parti, ne pas se précipiter, rester concentrée et dérouler le parcours que j’ai répété maintes fois déjà. Laisser mes mains discuter avec mes poneys, les encourager de la voix, les guider au mieux.
Ernest et Poye sont présents, réactifs et aux ordres. Rien à voir avec la veille. Le sol est moins profond et plus roulant, ils peuvent s’exprimer plus facilement. Faire attention aux racines des arbres. Les portes de cônes s’enchaînent comme il faut. La troisième est passée impeccable, je la craignais un peu, l’abord était délicat. Rester concentrée, et avec mes poneys. Ils jouent dans le premier obstacle, où toutes les portes se présentent comme prévues. Nous jouons ensemble ! Nous gardons le galop, mais pas trop longtemps, l’abord de la serpentine (slalom de 4 portes) est hasardeux, il faut rester tendu sur les guides. Alterner entre la précision et la rapidité, pour ne pas cumuler trop de point sur la piste. Tout semble facile, je ne cherche rien, tout arrive comme prévu, comme visualisé maintes et maintes fois depuis hier soir.
Championnat de France 2011 : Ernest et Poye abordent l’obstacle n°2 avec beaucoup de joie et d’énergie.
Le deuxième obstacle se présente, je fonce, les poneys aussi. je m’égosille pour les encourager à tourner court (il faut faire plusieurs cercles serrés autour d’un arbre). C’est l’obstacle où j’ai changé les choix d’options. Soudain, j’entends ma voix dire « droite » aux poneys, alors que nous cerclons à gauche ! Je m’excuse auprès d’eux, sous les applaudissements du public à ce moment là, ils n’ont pas douté et ont suivi mes mains, ma pensée et mon cœur. Sortie de l’obstacle, Ernest accuse le coup. Il n’est plus tout jeune, et montre de vrais signes de fatigue. Je repasse au petit trot pour continuer le parcours. Je m’inquiète pour Ernest. Il faut maintenant gérer l’imprévu. Il reste encore un bon tiers du circuit, et il ne veut plus tirer la voiture. Heureusement Poye est là, et il ne veut rien lâcher, lui ! Notre évolution ralenti considérablement, mais je n’ai pas le choix, si je veux emmener mon attelage complet au bout de l’épreuve.
Nous continuons à franchir les portes sans faute, et sans problème, bien qu’Ernest soit moins présent. Il ne reste plus que le dernier obstacle, avec les options longues. Je perds encore de la vitesse, il faut alors optimiser et s’adapter ; j’improvise en prenant une ou deux options courtes, ça ne passe pas trop mal, Poye agit pour deux. Il ne reste plus qu’une seule porte à franchir. Si nous n’avons pas trop de pénalités de temps, nous seront sûrement sur le podium. Je lance ma paire au galop, il faut opter pour le chrono
La dernière porte, le sourire au lèvres, nous galopons vers la ligne d’arrivée !
maintenant et franchir la ligne d’arrivée au plus vite. Ernest repart avec Poye ! Dernière porte franchie, sans faute, nous volons vers la ligne d’arrivée ensemble, heureux de ce beau parcours et de ce travail en équipe.
Je me souviens d’avoir brandi mon fouet en passant la ligne d’arrivée au galop, le sourire aux lèvres, et plein de joie au fond de moi. Mes poneys m’ont offert ce qu’il y a de plus beau : la complicité et la bravoure, sans contrainte. C’était simplement merveilleux. Je reprends mes guides, pour ralentir Ernest et Poye, au moment où la présidente de jury annonce au micro : « un magnifique parcours sans faute et dans le temps, qui assure à Gaëlle et son équipage, la victoire du championnat ! »
J’ai l’impression de rêver, de flotter sur un nuage de bonheur et de bien être. Je félicite chaudement mes poneys en sortant au pas du terrain, ainsi que mon équipière. Et cette fois, les larmes qui me montent aux yeux, sont des larmes de joie et de satisfaction. Joie d’avoir partagé avec Ernest et Poye ce merveilleux moment de complicité intense, sans laquelle nous ne serions jamais parvenus à autant d’efficacité. Satisfaction d’avoir réalisé quelque chose de bien. D’avoir déroulé avec facilité tout le parcours, comme si nous le faisions pour la centième fois ! Satisfaction d’avoir montré une belle équitation et pratique de l’attelage. Satisfaction d’avoir réussi aussi ! Satisfaction d’offrir cette victoire, à tout ceux et celles qui m’ont aidée, soutenue et encouragée, avant et pendant ces championnats.
La réussite je la tenais au bout de mes guides,
et mes poneys m’ont offert cette victoire.
Merci à eux, encore une fois !
(et merci à vous, d’avoir eu le courage de me lire jusqu’au bout !)
LEXIQUE
DRESSAGE : épreuve dite sportive où l’on suit la parade isolée d’un concurrent, contraint de réaliser sans humour, un certain nombre de figures imposées. (définition humoristique extraite du livre « le cheval de A à Z »)
MANIABILITÉ COMBINÉE : Épreuve d’adresse et d’habileté dans laquelle le meneur doit conduire son attelage entre des portes matérialisées par deux cônes surplombés d’une balle mobile. L’épreuve comprend également des obstacles fixes de marathon puisqu’elle est dite combinée.
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