Comment tester votre cheval à la traction (2/2)

Comme nous l’avons vu dans le précédent article à ce sujet, rien ne s’improvise et tout se prépare méticuleusement pour éviter tout incident (voir accident) et mettre toutes les chances de réussite de son côté, dès le départ.

Les conditions requises

Votre cheval ou poney est déjà correctement et assidument travaillé à pied :

  • il évolue en main des deux côtés sans problème particulier, que ce soit en licol, en bridon ou en bride d’attelage à œillères, vous respecte et accepte l’immobilité qui peut durer. Pour vous aider consulter les 10 points pour conduire en main.
  • il sait se déplacer sur un cercle (= tourner à la longe) aux deux mains, et aux trois allures, en respectant les codes vocaux, et les actions de fouet/stick/chambrière. Il sait de ce fait, s’arrêter sur le cercle et conserver l’immobilité loin de vous, en licol ou bridon.
  • il sait marcher voire trotter, aux longues rênes/guides en licol ou bride sans œillères, que vous soyez sur le côté ou derrière lui.
Apprendre la traction à un animal ne s'improvise pas, mais en suivant quelques règles, c'est accessible facilement.

Apprendre la traction à un animal ne s’improvise pas, mais en suivant quelques règles, c’est accessible facilement.

Votre animal est correctement désensibilisé à la totalité du matériel d’attelage :

  • il accepte le harnais et le contact de celui-ci sur son corps
  • il accepte de marcher en main avec le harnais, voir de trotter
  • il a déjà évolué en cercle ou aux longues rênes avec le harnais sur le dos
  • il accepte le contact du bout du fouet sur son corps et en comprend les différentes indications

Votre animal est correctement éduqué en main, désensibilisé, puis sensibilisé aux différents ordres :

  • il n’est pas stressé au travail, et répond facilement à toutes vos demandes
  • il ne s’inquiète pas des bruits extérieurs et ne se déconcentre pas
  • il comprend toutes vos consignes vocales et les exécute avec facilité
  • il accepte que du matériel ou des objets arrivent sous son ventre ou entre ses jambes, sans réaction de crainte
  • il reste immobile à la demande, quelque soit la situation et l’endroit (gage de sécurité)

L’éducation à la bride d’attelage :

Votre cheval accepte la bride avec les œillères lors de la conduite en main, et petit à petit à distance. C’est une transition un peu délicate pour les animaux très habitués à communiquer avec l’homme par la gestuelle. Il va leur falloir un petit peu plus de temps qu’à certains autres, parfois, mais pas obligatoirement. Veillez à rester vigilant à tous les signaux que vous envoie votre cheval, pour anticiper et prévenir ses actions.

Poneys au travail, aux longues guides, avec des brides d'attelage

Poneys au travail, aux longues guides, avec des brides d’attelage

Montrez vous rassurant en toute circonstance, afin que l’équidé sache dès maintenant qu’il peut vous faire confiance. Vous devez maintenant pouvoir travailler en longe ou aux longues rênes/guides, indifféremment, avec ou sans œillères.

Si votre cheval se retourne encore pour vous chercher, reprenez au début de l’exercice. Au besoin faites vous aider d’un groom qui marchera à la tête au départ, et s’effacera peu à peu. Gardez à l’esprit que si le cheval se retourne pour vous chercher, c’est qu’il n’est pas encore prêt à accéder à l’étape suivante. Prenez le temps nécessaire pour que chaque étape soit correctement et durablement assimilée.

Une fois la confiance établie, et le cheval aux ordres équipé de sa bride, quelque soit le travail demandé, y compris l’arrêt et l’immobilité de durée variable, vous êtes prêts pour lire et appliquer la suite !

Tester la traction animale :

Préparatifs indispensables

Poney en traction sur sa bricole.

Poney en traction sur sa bricole.

Autant que possible, pour faire un travail de qualité, et obtenir rapidement des résultats agréables et encourageants, choisissez une personne connaissant bien les chevaux et leur langage, pour vous seconder. Il est indispensable que votre aide ait du feeling et soit en mesure de cesser une sollicitation au bon moment (timing), ou de la poursuivre, pour une compréhension facile du cheval.

Le harnais est mis dans son intégralité, traits compris, boucleteaux attachés au départ, pour qu’ils ne trainent pas à terre. Votre aide se muni de deux grandes cordes à mousquetons (de type corde marine de travail au sol, de 3-4m chacune).

Décomposition de la séance 1

5 à 10 minutes de détente et d’échauffement, pour se mettre en route. Vérifier les réponses aux ordres et l’immobilité, vérifier que votre cheval est « comme d’habitude ».

Les cordes sont au sol, et les traits en contact avec les membres. Cela ne doit provoquer aucune réaction de la part du poney

Les cordes sont au sol, et les traits en contact avec les membres. Cela ne doit provoquer aucune réaction de la part du poney

Profiter d’un arrêt/immobilité pour détacher les traits, et y raccorder une corde à chaque extrémité. L’ensemble va rester au sol, l’aide restant prêt, en bout de cordes à relever ces dernières si le bruit provoqué au sol, engendre une crainte ou un doute. Le cheval est mis en mouvement par le meneur. Alterner traits au sol, et traits en l’air pour habituer l’animal, au bruit et à la différence de résistance.

Tout en marchant, l’aide va jouer avec les cordes, afin de frotter les traits sur les membres du cheval, pour s’assurer qu’il n’y a aucune réaction déplacée.

L'aide place les traits en tension et au contact de l'arrière main de l'animal pour tester son comportement.

L’aide place les traits en tension et au contact de l’arrière main de l’animal pour tester son comportement.

Les traits sont replacés dans les porte-traits pour l’étape suivante qui est la traction. Une fois l’animal en mouvement, l’aide va produire une résistance (faible au début), pour voir le comportement du cheval. Si celui-ci se met en position de traction, relâcher aussitôt, sinon le meneur doit encourager le cheval à tirer. Répéter l’exercice plusieurs fois, aux deux mains.

L’aide peut varier petit à petit l’intensité de la résistance qu’il offre à la traction animale. Mais ne pas en faire trop la première fois, et féliciter le cheval ou poney de la voix, à chaque effort de sa part.

La séance ne doit pas dépasser 20 à 30 minutes selon la durée des  pauses.

Décomposition de la séance 2

Lors de la détente, répéter les actions de la veille : désensibilisation aux traits. L’aide peut exagérer les mouvements, c’est le moment ou jamais !

Les traits sont mis entre les cuisse pour désensibiliser à ce risque courant.

Les traits sont mis entre les cuisse pour désensibiliser à ce risque courant.

Passer les traits entre les cuisses de l’animal (préalablement désensibilisé à cela lors de votre travail d’éducation à pied, fait en amont) et faire de même que précédemment, à l’arrêt, puis en marche.

Appliquer une tension légère sur les traits, pour tester l’aptitude à la traction, même avec les traits au mauvais endroit (cela arrive plus fréquemment qu’on ne le pense, une fois en voiture !).

Positionner le matériel correctement. Reprendre quelques exercices de la veille avant de mettre plus de poids à tirer sur les cordes. Alterner avec des départs au pas, sur une légère tension sur les traits.

Veillez à ne jamais en faire trop, au risque de décourager votre compagnon équin. Rappelez vous que les séances les plus courtes sont souvent les meilleures, même si elles sont frustrantes pour les humains, qui en veulent toujours plus, plus tôt, plus vite, etc.

Décomposition de la séance 3

Reprendre les exercices précédents en les alternant pour rompre la monotonie et conserver l’intérêt de votre cheval.

La traction humaine à le grand avantage de pouvoir doser la résistance et relâcher au bon moment

La traction humaine à le grand avantage de pouvoir doser la résistance et relâcher au bon moment

Augmenter la résistance mise sur la bricole de l’animal, en marche, puis à l’arrêt, afin des tester l’envie de traction de votre cheval ou poney. Le meneur doit rester vigilant et à l’écoute de son compagnon, pour soit l’encourager, soit le féliciter.

Alors que l’aide résiste (selon le gabarit et la force de traction, il faut parfois deux aides derrière !), demander au cheval un départ au trot. Le faire une ou deux fois à chaque main, pas plus, si le cheval s’exécute facilement.

Votre cheval accepte maintenant la traction,

et il est donc apte à être débourré

en vue d’une activité à l’attelage.

Attention, ceci est une des étapes du processus d’éducation d’un cheval d’attelage, mais elle n’est pas un tout.

Anecdote pour conclure :

L’un de mes animaux a une force de traction phénoménale, et il est très plaisant à mener, mais il ne supporte pas le bruit produit par les voitures des autres attelages. Je n’ai eu la joie qu’une seule fois de participer avec lui à une épreuve, car la détente au paddock d’échauffement était vraiment trop stressante. J’avais espéré qu’avec le temps, cela passerait, à force de travail en carrière avec les autres, mais rien n’y fit. Il n’est donc plus attelé, par mesure de sécurité.

La grande majorité des chevaux acceptent et s’amusent à l’attelage, mais c’est comme tout, il y a toujours des exceptions !

Et votre cheval ? Accepte-t-il la traction ?

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Randy et ses craintes de petit poney (2)

C'est moi en mode nounours avec mon gros poil d'hiver !

Me voilà en mode nounours avec mon gros poil d’hiver !

Rappel de l’épisode 1

Je vous ai expliqué précédemment que j’arrive de Hollande, que je suis vif et un peu craintif, et que ma nouvelle propriétaire, Gaëlle, veut absolument que je sois attelé aussi bien à gauche (côté que je préfère) qu’à droite du timon de la voiture à 4 roues, et ce, avec l’un ou l’autre des trois autres poneys composant le team Les toupets au vent.

Jusqu’à ce jour, où il s’est passé quelque chose d’inhabituel, et que j’ai eu vraiment très peur.

Pas toujours facile d’être grand dans sa tête

Avril 2012 Première sortie à 4, où je suis au timon

Avril 2012
Première sortie à 4, où je suis au timon

Alors que j’étais attelé avec Ernest à la voiture, Gaëlle et ses équipiers ont décidé de rajouter les deux autres poneys devant nous, avec des guides qui passent vers ma tête, et un grand fouet (pour toucher Poye le plus souvent) qui m’effraie littéralement, bien que rarement utilisé. J’ai peur et je me cabre. Je ne comprends pas pourquoi je suis là, et que je suis le seul à m’inquiéter. Je suis coincé, attaché à la voiture,  incapable de me concentrer ni de voir que les autres sont gênés par mon comportement quelque peu inapproprié, au dire des bipèdes. Je n’arrive pas à me détendre, Gaëlle décide d’interrompre la séance à 4 qui n’aura duré que quelques minutes (pour plus d’une heure de préparation).

Mai 2012 Je préfère être devant !

Mai 2012
Je préfère être devant !

Le lendemain, on m’appaire avec Scotch, mais nous ne sommes plus au timon de la voiture. Nous attendons au mur, que les deux autres viennent nous rejoindre. Gaëlle a échangé ma place avec celle de Poye. Je suis plus calme, Scotch est d’une passivité extrême à l’attache, et me communique son bien être. Je me détend un peu. Une fois attelé avec les autres, nous démarrons. Je suis devant, et ça me plait ! Mon énergie et ma force de traction sont parait-il un peu inadaptées à une place en volée, mais tant pis ! Il faut bien débuter…

Puis les séances de travail passent, je suis attelé seul, en paire et parfois à 4. Régulièrement Gaëlle brasse tous les poneys et je me retrouve à nouveau derrière, parfois à droite, parfois à gauche. Je n’ai plus tellement de préférence pour un côté plus que l’autre, j’ai grandi et appris beaucoup ! Mais je n’aime pas la place de derrière, du tout … surtout lorsque ceux de devant ne font pas leur travail, et que Gaëlle doit intervenir, pour canaliser tout le monde dans la bonne direction.

Vaincre ses craintes et ses doutes

Les séances les plus compliquées sont celles où je travaille en solo car je suis seul et que cela signifie que je vais apprendre de nouvelles choses, ou améliorer mon attitude et mon comportement. Je suis toujours dans la fuite en avant, et je refuse le contact du mors, en m’encapuchonnant*, ce qui ne facilite pas la progression. En plus de ça, j’ai souvent la tête orientée d’un côté et je tourne avec le bout du nez à l’extérieur, ce qui non seulement n’est pas joli, mais surtout est néfaste pour moi, car je prends de mauvais appuis et de mauvaises attitudes. La gymnastique et la répétition d’actions simples m’aident à trouver les solutions pour mieux me tenir et ne pas m’abîmer physiquement, mais ce n’est pas facile tous les jours !

Comme je suis toujours très inquiet je participe à des séances bizarres ou les autres équidés évoluent à côté de leur camarade bipède, sans se poser de questions. Ils ont même l’air de s’amuser, pour certains d’entre eux ! Ils courent ensemble, s’arrêtent, reculent, dessinent des cercles, reviennent au trot vers leur pilote, et stoppent net en attendant une caresse. Et parfois les bipèdes lancent le fouet qui claque au sol ou en l’air, autour des

Désensibilisation au stick : c'est agréable, cela caresse partout !

Désensibilisation au stick : c’est agréable, cela caresse partout !

chevaux, et personne ne bouge ni ne s’inquiète sauf, moi qui me met à paniquer et à trépigner au bout de la corde. Heureusement qu’elle ne fait pas ça ma bipède… parce que j’ai déjà du mal à me contenir lorsque c’est près de mes amis équins, alors si c’était près de moi, j’aurais trop peur…

Durant ces séances, j’apprends à mobiliser mes membres avec délicatesse et en réfléchissant, en fonction des indications légères de ma partenaire. En fait, je trouve vite, que c’est assez agréable comme ‘travail’, et que l’on trouve facilement les solutions ! Sauf lorsque l’on doit ‘jouer’ à ne pas avoir peur du fouet… J’ai vraiment beaucoup de mal, mais peu à peu j’arrive à me tenir immobile. Pas rassuré du tout, mais immobile, en observant bien ma partenaire bipède, car j’ai remarqué que lorsque j’essayais de me relâcher un peu, elle arrêtait de gesticuler et venait me caresser ! C’est facile à éduquer un humain ! Maintenant j’ai compris comment lui répondre lorsqu’elle agite son fouet, je ne bouge plus, je la regarde et je lui montre que je peux même ne pas avoir peur, et alors elle cesse de faire bouger et claquer la mèche !

En attelage, nous répétons par 4 ou à 2 pour un concours de TREC ; Nous travaillons beaucoup sur le calme et la précision de certaines figures, et c’est très agaçant, car je préfère lorsque l’on galope à travers les petits chemins construits en bois, ou il faut éviter de toucher les barres justement. Nous apprenons aussi à reculer, et ce n’est pas facile du tout, ainsi qu’à faire des demi-tour sur place, où chacun de nous doit être très concentré et à l’écoute de ce que nous dit Gaëlle. Bref, moi je préfère quand il faut tirer la voiture dans la boue, sans se poser de question !

Fuite en avant, quand tu nous tient !

La veille du TREC, je participe à une leçon d’attelage avec les élèves de Gaëlle. Ce n’est pas souvent que je peux y aller avec les copains, je ne sais pas trop pourquoi, car c’est drôlement rigolo, on s’exerce dans les petits chemins. Quand il a fallu prendre le galop, je suis parti un peu vite peut être ? Ma meneuse à un peu crié, donc j’ai eu peur et j’ai accéléré pour faire un grand virage dans la carrière, à toute vitesse. Comme je n’avais pas vraiment de consignes, j’ai continuer à galoper, sans trop savoir où aller, j’ai tourné pour éviter la lice de la carrière, et là j’ai senti qu’un truc n’allait pas : La voiture derrière moi s’est renversée et j’ai perdu les deux bipèdes… Au lieu de réfléchir, et d’attendre, j’ai pris peur et je suis reparti encore plus vite, avec les guides qui, se balançant sur ma croupe et dans mes jambes, m’effrayaient encore plus, et la voiture allégée de ses conducteurs qui sautillait en me poursuivant. D’un coup j’ai eu pour idée géniale d’aller me réfugier vers l’écurie ; J’ai traversé la porte de la carrière, et suis rentré au galop dans le couloir de l’écurie, jusqu’à ce que je ne puisse plus avancer, car la voiture était coincée dans l’entrée du dernier box. Une fois rendu là, je n’avais pas l’air malin, car je ne pouvais plus du tout

Vous ne pouvez pas me rater, je suis le seul poney des 4 qui se tortille...

Vous ne pouvez pas me rater, je suis le seul poney des 4 qui se tortille…

bouger, et je n’avais plus qu’à attendre que Gaëlle arrive pour constater qu’elle non plus ne pouvait pas me libérer… Peut être pas si génial que ça comme idée… Les guides s’étaient prises dans l’essieu, bloquant la roue, et les brancards avaient un peu vrillés en passant la porte… Et moi j’étais pris comme un rat dans une souricière au milieu de tout cela. Je ne voyais pas grand chose avec les œillères, mais Gaëlle me parlait tout le temps. Je sentais quand même qu’elle n’était pas du tout convaincue par le bien fondé de mon idée géniale. J’ai fait profil bas le temps qu’elle me dégageait avec l’aide d’autres humains. Comme je n’avais rien et que j’étais toujours en forme, j’ai attendu au mur qu’elle termine ses leçons, pour retourner ensuite avec elle dans la carrière. Il fallait savoir si j’étais capable ou pas, d’aller le lendemain au concours de TREC, avec les copains. De moi dépendait la participation de toute l’équipe, car sur les 5 poneys du team nous n’étions plus que 4, la petite ponette étant pleine et presque à terme.

J’étais content ce soir là de travailler avec Gaëlle, après les émotions de ce début d’après-midi. C’est rassurant d’avoir à l’autre bout des guides, quelqu’un qui sait ce qu’il veut et où l’on va, pour que l’on puisse y aller ensemble. Pour moi qui suis un peu timide et franchement craintif, c’est confortable de suivre ses indications, et de lui faire confiance.

Si vous avez aimé mes mémoires jusque maintenant, dites le moi et je vous raconterais comment s’est passé le concours du lendemain ! Et peut être les suivants, si vous insistez…

 

LEXIQUE :

S’encapuchonner : attitude du cheval, visant à rentrer son menton vers le poitrail, pour éviter le contact avec le mors. C’est un défaut et/ou une défense qu’il ne faut pas laisser s’installer.

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Randy, vaillant petit poney shetland

 

Coucou ! c'est moi Randy ;)

Coucou ! c’est moi Randy !

Auto portrait

Randy, c’est mon nom d’usage français, mon vrai nom, c’est Werner v.d. zandkamp ; Werner pour mon nom courant et le reste pour mon affixe d’élevage (je suis issu du célèbre élevage hollandais de poneys shetlands, « zandkamp »).

Tout le monde m’appelle Randy, sauf lors des quelques compétitions auxquelles j’ai participé, et encore, souvent le speaker ne donne que le nom de notre équipage !

Alors voilà, je suis un joli (très joli parait-il) poney shetland, de tout juste un mètre au garrot. Je suis alezan pie, c’est à dire blanc avec des tâches marron, couleur genre caramel. J’ai de bons crins très fournis, sauf lorsque je m’évertue à aller dans les plantes sauvages qui dispersent des grattons dans ma queue et ma crinière, formant des gros nœuds que je ne sais pas enlever seul (c’est alors bien utile de se rapprocher d’un bipède !).

Mes origines

Je suis née en Hollande le 11 mai 2005 , de parents de bonne lignée. J’ai retrouvé des images de certains membres de ma famille sur le net :

Pybe van stal de toekomst, étalon shetland

Pybe van stal de toekomst, étalon shetland

Pybe v. stal de toekomst (à vos souhaits !), mon père, étalon né à l’élevage Zandkamp également, est reconnu en Hollande malgré ses 93cm de haut ! Il a produit grand nombre de petits shetlands comme moi !

Mon grand père paternel, Jannique v.st. maruschka, est un joli modèle avec beaucoup de blanc

Richelle vd zandkamp ma mère, n’apparait nul part sur le web (en image) ; c’est souvent le cas des poulinières… Elles font pourtant tout le travail !! Je peux seulement vous dire qu’elle est noire pie.

Mon grand père maternel (Kovin v. malang) est un petit poney pie noir de 96 cm, mais très reconnu dans mon pays d’origine !

Jannique v st maruschka étalon shetland

Jannique v st maruschka
étalon shetland

J’ai également une demi-soeur (par ma mère Richelle v.d. zandkamp), qui est poulinière en France, il s’agit de Chelleri vd zandkamp à l’élevage du Vaillant (Bretagne) après un passage à l’élevage de Cabue.

Élevage où se trouve également l’un de mes demi-frères (par mon père Pybe, cette fois !), A Lee vd Zandkamp, qui est étalon.

Et il y a aussi Bertus vd zandcamp, mon demi-frère (toujours par papa) qui vit en Bretagne et est un bon poney de compétitions d’obstacles.

 

Mon histoire

J’ai été importé en France, en 2009, à l’âge de 4 ans avec un groupe d’autres shetlands, j’étais alors étalon. Ma nouvelle propriétaire, Stéphanie (Les poneys du moulin) m’a rapidement fait castrer, afin que je puisse travailler auprès du public et des enfants en toute sécurité. Je tractais, avec un autre poney, une calèche dans les rues

de la ville (station de ski), ou en promenade en montagne. J’étais également très apprécié comme poney en main, lors des randonnées pédestres, car je marche vite, et suis toujours partant.

Fin de l’hiver 2012, Stéphanie me cède à Gaëlle, en vue d’une carrière sportive en attelage. J’intègre alors le Team Les Toupets au vent, composé déjà de 4 autres poneys, dont trois hongres et une petite jument qui ne ressemble pas aux autres. Tous sont alezan ou alezan pie, presque de la même taille. Bien que tous différents les uns des autres, nous formons cependant un groupe harmonieux de poneys, ce qui est très recherché comme caractéristique, lors de la mise en place d’un attelage multiple (à plusieurs poneys).

à la recherche du granulé perdu...

à la recherche du granulé perdu…

Comme tout troupeau qui se respecte, le groupe me rejette dès mon arrivée. Ensuite je vis en alternance en stabulation avec un autre membre du groupe, en vue de déceler des affinités, pour former les « paires » d’attelage. J’ai un caractère très affirmé lorsque je ne suis pas en troupeau, et je m’amuse à ranger le vieux chef Ernest dans le fonds du box, pendant la distribution des repas !!

Je suis de nature très anxieuse et craintive, et je suis vite stressé par une nouvelle situation que je ne comprends pas. J’aime bien mes habitudes qui me rassurent et pas trop le changement qui me perturbe rapidement. Au travail je suis plus souvent dans la fuite en avant, encore une fois parce que je ne comprends pas vraiment ce que je dois faire. Gaëlle découvre qu’il y a pas mal de boulot à faire avec moi, pour me redonner confiance, et m’apprendre à utiliser mon énergie dans le bon sens, et surtout sans me faire mal.

Mes débuts difficiles de poney de sport attelé

Je refuse de me placer à la voiture du côté droit… je n’y ai jamais été, et cela me tétanise. Je suis complètement perdu. Durant des mois je n’ai été mis qu’à gauche du timon. Pourquoi ce bouleversement qui me stresse véritablement ? Gaëlle me rassure et me dit que tous les poneys doivent aller à n’importe quelle place, avant de décider SA meilleure place dans un groupe de 4.

Ma place préférée : à gauche du timon !

Ma place préférée : à gauche du timon !

Quoi ? On va devoir subir ce stress du changement en permanence ?? Je regarde Ernest à ma gauche, qui ne bouge pas une oreille, réservant son énergie pour la suite. Il ne semble pas inquiet pour deux pommes et cela me rassure quelque peu. Personne n’est inquiet autour de nous, tout le monde me caresse et me dit que tout va bien se passer. Comme je n’ai pas l’habitude d’être de ce côté là, je suis obligé de faire très attention à ce que l’on me donne comme indications. Lorsque je suis perdu, je panique un peu, au lieu de prendre exemple sur mon voisin, et je me mets à fuir en avant et à tirer la voiture tout seul. Ernest ne fait absolument aucun effort pour revenir à mon niveau. Gaëlle m’impose doucement de me tempérer, et de trouver un peu de sérénité dans un travail tout simple, avec un compagnon de route plus que calme. Peu à peu les choses s’installent.

Parfois je suis attelé du côté gauche, parfois du droit, cela dépend, des jours ! Parfois c’est avec Ernest, parfois c’est avec Poye, l’autre poney pie, ou alors encore avec Scotch, le jeune alezan au gros nez blanc. Ce n’est jamais avec la ponette, qui visiblement ne travaille pas souvent avec l’attelage. Je suis toujours trop allant, mais c’est dans ma nature. Je prends confiance en mes camarades humains et équins, et je me plais à apprendre plein de nouvelles choses.

Et puis un jour…

… il s’est passé quelque chose de très bizarre, et j’ai vraiment eu très très peur… 

Si la suite vous intéresse, patientez un peu..

Vous pouvez la lire ici

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Les manoeuvres en attelage (1/3) : le demi-tour

Faire demi-tour

Savoir conduire un attelage implique un minimum de connaissances de menage, et en particulier de manœuvres nécessitant un peu d’expérience et de pratique, pour les réaliser correctement.

Attelage de 4 poneys se préparant à faire demi-tour dans une cour.

Attelage de 4 poneys se préparant à faire demi-tour dans une cour.

Quelle est l’utilité du demi-tour ?

Outre le fait d’être une épreuve dans certaines disciplines attelées, le fait de savoir le réaliser va vous simplifier la vie considérablement.

Qui ne s’est jamais fourvoyé dans un bois, ou trompé de chemin à la lecture d’une carte ?

Drôlement pratique alors, de savoir manœuvrer, pour revenir sur ses pas !

C’est un exercice qui demande attention et précision, ainsi que beaucoup de calme de la part du ou des chevaux ; c’est par principe un très bon exercice de gymnastique.

 

Comment s’y prendre pour réaliser un demi-tour sans risques ?

La préparation :

On n’improvise pas de faire demi-tour comme ça, sauf en cas d’urgence ou de risque pour l’équipage, auquel cas on demandera au groom d’aller aider les chevaux à la tête, durant la manœuvre, tout en leur parlant pour les inciter au calme et à la prudence.

Tout est toujours plus facile, lorsque cela à été préparé en amont

La préparation se fait tout d’abord au sol, en travaillant à pied, avec chaque cheval, sur la mobilisation des épaules, et le déport de poids sur l’arrière main. Lire à ce sujet cet article détaillé, traitant précisément du sujet : Le travail en  légèreté.

Avant de se lancer à tourner ou demi-tourner en attelage, l’équidé doit maîtriser les bases du mouvement parfaitement, afin de ne pas se heurter les membres, le moment venu. Il doit croiser ses membres avec aisance, en sachant précisément ce qu’il fait.

Ainsi en vérifiant les bases régulièrement, vous serez à même de déceler une éventuelle raideur chez votre compagnon, et le traiter avant qu’il ne souffre davantage,  si nécessaire. Vous serez aussi conscient de ce déséquilibre, si vous êtes amené à mener malgré tout. Le fait de connaître le problème, permet de travailler en conséquence, sans forcer l’animal à faire un mouvement qui lui est difficile de réaliser ce jour là. Tout le monde s’est déjà réveillé avec un torticolis ? Et bien il peut arriver la même chose à nos chevaux… et ces jours là, ils sont loin d’être opérationnels à 100% ! En restant à leur écoute, vous gagnez en efficacité !

 

La manœuvre du demi-tour :

Faire un demi-tour ne s’improvise pas ! Il faut d’abord évaluer l’environnement, la place disponible pour réaliser l’opération, sans risque pour l’équidé, ni dommage pour la voiture.

L’espace nécessaire dépend à la fois de la voiture (2 roues avec brancards fixes, ou 4 roues avec essieu pivotant), du nombre de chevaux, et de l’expérience du meneur en la matière. Par mesure de prudence, prévoir large les premières fois, si vous ne vous êtes jamais entraînés au préalable dans un espace ouvert, type carrière de travail.

Choisir le côté qui est le plus facile au cheval pour tourner court. Au préalable, déporter vous le plus possible sur le côté opposé pour gagner en marge de manœuvre : par exemple si vous êtes plus à l’aise pour emmener votre cheval à droite, serrez à gauche, avant d’opérer le demi-tour à droite.

Ralentir le ou les chevaux au maximum, voir demander l’arrêt.

Demander ensuite à pivoter du côté voulu. N’oubliez pas de raccourcir vos guides en conséquence, sinon vous aurez les mains dans le menton ou la poitrine, surtout si vous êtes dans une 4 roues, car le cheval, va venir se placer près de vous !

Démonstration en images, de la main dans la poitrine… je n’invente rien !! (fallait raccourcir les guides, qu’on à dit… pffff!)

Il est impératif de prendre le temps et de ne pas brusquer les animaux qui pourraient alors se marcher dessus et se blesser. Prendre le temps de décomposer le mouvement, de s’arrêter et de caresser font partie de l’apprentissage.

Rester calme, maître de son vocabulaire et de ses gestes facilite grandement le travail également.

Il est tout à fait possible de donner un ordre vocal aux animaux pour l’ordre correspondant à pivoter latéralement. Personnellement j’utilise le verbe « serrer » pour cela, avec les déclinaisons gauche et droite.

Et vous, comment faites vous ?

Faites moi part de vos expériences personnelles dans les commentaires !

 

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Premier contact avec une paire de poneys

Séance 12 de notre défi fou :

Poye et Scotch appairés aux longues guides.

 

Poneys appairés pour le travail à 2

Poneys appairés pour le travail à 2

 

Atteler en paire n’est pas tout à fait pareil qu’atteler un seul animal, même si globalement beaucoup de choses sont identiques.

Les harnais et les poneys

Tout d’abord, il faut deux équidés, et donc deux harnais ! De préférence deux poneys se connaissant bien, et s’appréciant, c’est plus tranquille pour débuter !

Concernant le harnachement, il y a deux possibilités :

  • soit votre animal est équipé d’un harnais combinable, c’est à dire adaptable en solo, et en paire.
  • soit votre compagnon dispose de 2 harnais distincts : un solo pour atteler seul, et harnais paire pour atteler à 2 !

 

Quelles sont les différences :

  • La courroie de retraite relie la bricole à l'avaloire et permet ainsi de faire reculer la voiture.

    La courroie de retraite relie la bricole à l’avaloire et permet ainsi de faire reculer la voiture.

    il n’y a pas de porte brancard sur un harnais paire, puisque pas de brancards sur la voiture, mais un timon entre les 2 animaux.

  • Il n’y a pas besoin des courroies de reculement s’attachant aux brancards.
  • Il faut par contre des courroies de retraite, qui relient ensemble l’avaloire à la bricole.
  • il faut échanger la paire de guide solo, contre une paire de guides munie de croisières.

 

Les deux poneys sont habillés de leur harnais convertibles. Le choix de la place (droite ou gauche) n’a aujourd’hui aucune espèce d’importance, mais cela ne sera pas toujours le cas. Ils seront donc appairés ce jour, comme ils ont été attachés sur l’aire de pansage !

Pour le travail à pied, les traits ne sont pas utiles, nous les enlevons donc, pour ne pas devoir les attacher, et éviter qu’ils ne trainent à terre. C’est plus simple, mais pas obligatoire !

Chaque poney se voit attribuer une paire de guide distincte :

Les croisières permettent de n'avoir en main, qu'une seule paire de guides.

Les croisières permettent de n’avoir en main, qu’une seule paire de guides.

Scotch (qui sera à gauche) reçoit la paire de gauche, et Poye celle de droite. La guide gauche va relier les mors des deux poneys côté gauche ; alors que la guide de Poye reliera les côtés droits des deux poneys. D’où le nom de croisières, puisqu’elles se croisent au niveau de l’encolure des équidés.

Un dernier élément est apporté afin de relier entre eux les deux animaux, au niveau de la bricole : une chainette en cuir munie de mousquetons à chaque extrémité pour plus de rapidité à l’utilisation.

 

Comment guider une paire de chevaux ?

Une fois les préparatifs préalables terminés, les deux guides sont reliées entre elles, et le meneur se place normalement derrière les 2 animaux, fouet en main, de la même manière qu’avec un seul poney. L’aide détache les deux participants équins et peut accompagner le meneur dans la mise en route de l’équipage, si besoin est.

Les consignes et la façon de faire, restent les mêmes que lors de l’attelage ou la conduite en solo, à quelques différences près :

  • Il faut nommer chaque poney avant de lui donner une consigne, qui plus est si cette dernière ne s’adresse qu’à l’un d’entre eux.
  • Il est possible d’opter pour un nom général lorsque l’on s’adresse aux deux animaux ensemble :  » les poneys, trottez ! »
  • il faut veiller à ce que les 2 chevaux restent à même hauteur et progressent ensemble.

Fort de ces quelques consignes, JF s’en va avec la paire évoluer dans la cour, et faire connaissance avec de nouvelles sensations, de nouvelles observations à faire et de nouvelles réflexions.

 

Exercice pour débuter en paire

Des portes de quilles, suffisamment espacées pour permettre une conduite fluide, font tout à fait l’affaire pour commencer à guider en paire.

Les trajectoires se préparent de la même manière qu’en solo, les demandes, également, et tout le reste aussi ! Encore une fois, on répète ses gammes ! Décider, anticiper, agir (et réussir !).

Le poney de droite se déplace plus vite que celui de gauche

Le poney de droite se déplace plus vite que celui de gauche

Poye Poye est beaucoup plus en avant que Scotch et cela pose tout de suite un problème à résoudre pour mon élève : il faut tempérer l’énergie débordante du premier, et motiver le second ! C’est à dire que maintenant, pour une même action, il faut encore plus anticiper, car il faut donner deux ordres différents aux deux poneys !

– D’où l’intérêt, non négligeable, d’avoir toujours pris soin d’appeler son équidé avant de lui signifier une consigne verbale.

– D’où l’intérêt également de travailler aussi en solo, et pas toujours uniquement en paire.

Il est nécessaire de composer avec chaque poney, afin de produire un ensemble le plus harmonieux possible. Ceux-ci sont réceptifs, et se prêtent volontiers au jeu des quilles et des portes, dans le calme et la concentration. De plus, cela se voit, ils sont heureux de travailler ensemble !

 

Bien aborder une courbe

En travaillant une paire, lors d’une trajectoire courbe, l’un des deux animaux, devra arpenter plus de chemin que l’autre. C’est celui situé à l’extérieur de cette courbe.

Pour ne pas se retrouver avec une paire déséquilibrée, et un poney en avance sur l’autre, il faut (encore une fois !) anticiper les courbes, virages et autres coins, et demander au cheval extérieur de se mobiliser un peu plus pour ne pas se laisser distancer. On pourra aussi demander au cheval intérieur de ralentir un peu, si cela ne suffit pas, pour que les 2 restent ensemble.

Il faut être vigilant à cela, sinon une fois à la traction dans la voiture, les deux animaux ne tireront de façon homogène et simultanée, au risque de dégouter celui qui tracte le plus.

 

Travail de rectitude et de précision

J’ai à nouveau sorti mes petits bouts de bois au sol, pour obliger à de la conduite précise avec la paire. Les poneys étant déjà coutumiers de ce travail de barres au sol, j’ai installé une série de 5 à suivre, en ligne droite, avec des barres de plus en plus petites (type directionnel), obligeant à bien se concentrer sur le milieu dès le départ, pour aller jusqu’au bout de l’exercice, ayant en quelque sorte une forme d’entonnoir.

Scotch pousse son partenaire de l'épaule, vers l'extérieur du dispositif, mettant le meneur en difficulté

Scotch pousse son partenaire de l’épaule, vers l’extérieur du dispositif, mettant le meneur en difficulté

Oui je sais, ce n’est pas très facile, pour une première fois, mais cela me permet de tester la persévérance de mon élève, face aux complications !

Scotch à tendance à pousser son partenaire, pour se placer au centre de la barre, ce qui rend la tâche difficile à JF, qui doit composer entre Poye qui avance trop, Scotch pas assez, mais qui sort son voisin du dispositif, en le poussant de l’épaule ! Cela fait pas mal de choses à rectifier à même temps, mais il s’en sort plutôt bien, puisqu’au bout de quelques passages, tout le monde est top, synchrone, et au milieu de l’exercice ! Super !!

Comme la séance se déroule très bien, j’ai envie de pousser un peu plus avant, le travail sur les courbes. (oui, je sais ce n’est pas bien, nous aurions du en rester là, pour une première fois)

 

Sortie du dispositif directionnel, avec des poneys bien placés.

Sortie du dispositif directionnel, avec des poneys bien placés.

Préparer une courbe serrée

Sur un dispositif de trois portes, représentant deux angles droits opposés, rapprochés en distance : Soit un virage à droite puis un à gauche aussitôt.

Au risque de me répéter, les consignes sont : décider, préparer, agir, et relâcher,  puis recommencer aussitôt pour le virage suivant. JF est à nouveau quelque peu confronté à la notion de préparer ; comment prévenir les deux poneys d’une action imminente ? Avec les mains, la voix, et des consignes claires et précises, cela doit suffire amplement.

J’accompagne l’élève de la voix, pour lui donner les indications des moments justes auxquels il faut demander chaque chose. C’est ainsi plus facile pour lui, d’intégrer le « bon moment » exact, selon son positionnement par rapport au dispositif. Dire que cela sera intégré en une seule séance, n’est pas certain…

Comme j’aime bien voir si on peut aller encore plus loin dans la progression, je demande à JF d’exécuter une serpentine entre le dispositif de barres au sol de l’exercice précédent, sans aller évaser les courbes à l’extérieur, mais plutôt à la manière dont on négocie un obstacle de marathon au pas : en restant au plus près des repères en bois. Il faut ralentir le poney intérieur, et demander au second d’avancer autour de lui, puis repartir droit, et inverser.

Coordonner ses gestes, ses actions et les deux poneys demande maîtrise de soi et rigueur.

Coordonner ses gestes, ses actions et les deux poneys demande maîtrise de soi et rigueur.

C’est un très bon exercice, qui oblige à être réactif, précis, et vigilant sur chacun des deux animaux. Il faut avancer (au pas) dans le dispositif, reprendre les poneys, tourner court, presque sur place, ce qui nécessite de fortement ralentir l’équidé intérieur, et de pousser l’autre, puis repartir en ligne droite, pour renouveler l’exercice à l’autre main aussitôt.

C’est très intense et très instructif. À pied l’exercice est plus facile, car on remplace aisément le raccourcissement nécessaire des guides, par son positionnement au sol ; et il n’y a pas non plus la voiture à gérer. Mais chaque chose en son temps !

Je fais de même, que précédemment, et accompagne de la voix, pour situer le moment précis ou doivent être fait chaque étape du processus. Je suis très satisfaite du résultat obtenu, car le dernier passage à été réalisé, sans mon intervention. J’ai vraiment hâte de voir si ce principe est bien intégré ou non, lors d’une prochaine séance !

 

 

Racontez ici vos premiers pas en paire,

Nous partagerons nos expériences !

 

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Courroies de retraite

DÉFINITION

Les courroies de retraite, appelées aussi courroies de reculement, font partie de l’appareil de retenue, et ont pour fonction de retenir la voiture, lors d’arrêts, descentes, ou reculer.

Poney en solo attelé à une deux roues.

Poney en solo attelé à une deux roues.

Sur un harnais simple, pour atteler en solo :

  • La courroie de reculement se fixe sur l’anneau de l’avaloire, grâce à un passant fixe.
  • Son extrémité (sous forme de contre-sanglon) passe dans le crampon du brancard.
  • Elle s’enroule autour du brancard avant de repasser dans le crampon.
  • Elle se fixe sur elle même, à l’aide de la boucle.

Sur un harnais double :

Boucle de mancelle.  Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Boucle de mancelle.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

Elle peut se présenter sous différentes formes selon le modèle du harnais.

Le principe est de relier la bricole (via la boucle de mancelle où se positionnent les traits) à l’avaloire.

  • En général la courroie de retraite se trouve en prolongement de l’avaloire, ou se fixe sur son anneau.
  • Elle rejoint ensuite la bricole en se sur-bouclant avec les traits sur la boucle de mancelle

Réglage du reculement :

Un appareil de retenue utile doit venir au contact du cheval pour retenir la voiture.

Pour régler correctement la longueur de la courroie il faut que :

  • Le cheval soit attelé à la voiture (pour un solo), traits tendus.
  • Le cheval soit garni de son harnais double complet (pour un attelage en paire)
  • Il faut alors pouvoir glisser un poing fermé entre l’avaloire et la fesse de l’animal.

 

!! Attention !!

– Un reculement trop lâche retardera d’autant la retenue de la voiture, au risque que celle-ci vienne alors toucher les jambes du cheval (donc au risque d’incident, voir d’accident)

– À l’inverse, un reculement ajusté trop serré, va gêner considérablement la locomotion du ou des équidés.

– Il faut donc trouver, pour chaque attelage, le juste équilibre entre les deux, en essayant plusieurs réglages.

Encore une fois, cette étape peut sembler longue et fastidieuse, mais la sécurité de tout l’équipage en dépend !

rigolo

Emplacement de la courroie de retraite sur un harnais paire

Emplacement de la courroie de retraite sur un harnais paire

Conseil :

Pour les harnais paire, penser que l’hiver, avec le poils épais les chevaux occupent plus de volume à l’intérieur de leur harnais. Il est donc souvent nécessaire de rallonger d’un trou ou deux les retraites.

Cela est valable également lorsque le cheval prends de l’embonpoint, ou l’inverse !

bon plan conseils

Quoi qu’il en soit,

rien ne vaut une ultime vérification avant de se mettre en voiture :

On n’est jamais assez trop prudents !

 

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Merci !

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Croisières

Guides de croisières sur une paire de poneys

Guides de croisières sur une paire de poneys

 

Les croisières sont des guides utilisées lorsque l’on veut atteler plusieurs chevaux de front, tout en n’ayant en main, qu’une seule paire de guides.

Nous devons l’invention de ce système à Benno Von Achenbach, l’un des grands maîtres incontestés de l’attelage multiple, fondateur également de la méthode portant son nom. On appelle d’ailleurs les guides paires, des guides Achenbach.

  • Schéma explicatif des croisières

    Schéma explicatif des croisières (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

    La croisière se fixe sur la guide à l’aide d’une boucle, et de trous de réglage.

  • Les croisières sont des guides mobiles, qui se fixent sur les branches intérieurs des mors des chevaux
  • La croisière est plus longue de quelques centimètres (environ une dizaine, mais à adapter selon le gabarit des animaux appairés !).
  • La croisière droite permet de rejoindre le côté droit de la bouche du poney situé à gauche de l’attelage (voir schéma)
  • Les croisières coulissent dans les clefs intérieures de mantelet (sellette si harnais combinable) et de surcou, avant de se diriger vers l’autre équidé.

 

Idéalement les réglages de croisières doivent être accessibles depuis le siège du meneur. Ils permettent de s’adapter à la morphologie, au modèle, et à l’attitude de chaque cheval, pour une conduite, plus efficace et une traction régulière.

Le meneur peut ainsi modifier légèrement le placer de tête de ses chevaux, en rallongeant ou raccourcissant cette guide.

Les 2 croisières peuvent être reliées entre elles par un anneau de croisière, qui les empêchent de se coincer dans le harnais, ou une partie du timon par exemple.

 

Les croisières s’utilisent en attelage, mais également aux longues guides pour le travail à pied de chevaux appairés.

 

Cliquer sur l'image pour l'agrandir. Explications de la répartition des croisières

Cliquer sur l’image pour l’agrandir. Explications de la répartition des croisières

Le réglage des croisières :

  • Mettre les équidés en mouvement, si possible au petit trot, traits tendus 
  • observer les ports de tête de chacun
  • Ajuster un trou à la fois, et recommencer l’opération
  • les guides sont correctement réglées, lorsque les deux chevaux,  se portent en avant dans leur traits, avec l’encolure et la tête droite bien droites.

Cette opération peut prendre un peu de temps les premières fois,

restez patients, la suite de votre travail en dépend !

 

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Conserver sa trajectoire, pas toujours évident !

Séance 11 de notre défi fou !

En voiture avec Randy

 

Il fait froid, mais le temps est sec, propice à atteler sous réserve de bien se couvrir !

Nous voilà repartis pour une nouvelle aventure, en voiture avec Randy, cette fois ci.

Je vous passe les préparatifs de l’animal, la mise à la voiture, et le départ de la cour de la ferme. Ce n’est intéressant que ensuite !

 

Détente du poney

À l’inverse d’Ernest ou Scotch, Randy est un poney très énergique et très craintif, qui à besoin d’une préparation différente.

Dès le début il montre inquiétude à tous les bruits, et fuit en avant en prenant le trot.

C’est là, un excellent exercice pour JF qui va pouvoir apprendre à anticiper les réactions du poney, et à agir au plus vite, pour  le contrer. Pour anticiper correctement, il faut observer, non seulement son équidé, mais aussi l’environnement, et se préparer à toute

poney avec la tête en l'air, le dos creux et les postérieurs qui n'engagent plus.

poney avec la tête en l’air, le dos creux et les postérieurs qui n’engagent plus.

action possible de la part de l’animal. C’est encore difficile pour l’élève de réagir très vite à tout changement d’allure, et pourtant ceci est la base du respect qui va s’instaurer entre le meneur et son partenaire saboté.

La voix devient très utile pour rassurer, en plus des autres consignes. Le code habituel ou le « laa » (sur un ton grave), incite au calme et à la réflexion. Randy est tendu, et renverse son encolure, la tête en l’air. C’est alors, ici aussi, l’occasion pour mon élève, de jouer sur les guides avec ses doigts, afin de chercher à décontracter la bouche de son poney, et par la même, d’obtenir une cession de nuque. Randy est plaisant et se met relativement vite dans le travail, et dans le bon sens, hormis cette vilaine attitude de tête vers le ciel, qui récidive régulièrement, dès qu’il doute.

Pour la détente, nous partons faire une petite promenade en extérieur, afin de s’échauffer correctement avant de revenir travailler dans la cour, sur de la technique.

Mise en main

Randy bien en place et concentré sur son travail.

Randy bien en place et concentré sur son travail.

JF à bien compris comment décontracter la bouche de Randy ; il obtient de belles cessions. Je lui demande alors de s’en servir, lors de la préparation des transitions d’allures, puisque le poney s’ouvre à chaque fois (= lève le nez, donc ouvre l’angle encolure/tête). C’est toujours la même chose : anticiper, préparer, agir (et réussir) !

L’élève se rend compte par lui même que lorsque la préparation est absente, le résultat n’est pas là. Il n’y a pas de mystère… du moins, pas ici !

Il faudra plusieurs essais pour obtenir de très belles transitions montantes et descendantes, avec un poney restant au travail et sur la main. C’est très très plaisant à observer, et je suis fière de cette réussite, car petit à petit les choses se mettent en place, et cela est très encourageant, pour la suite du défi !

Rester maître de la trajectoire

Petite barre de moins d'un mètre pour le travail en attelage.

Petite barre de moins d’un mètre pour le travail en attelage.

De retour à la maison, j’installe rapidement un dispositif de cônes et de barres au sol, pour faire un petit parcours à enchaîner. Ce sera le premier parcours attelé de JF. Les portes de quilles se négocient plutôt bien, sachant que je n’ai pas laissé beaucoup de marche de manœuvre ! Le concept de l’abord et de la préparation est à ce niveau, bien acquis.

Par contre les petites barres au sol, posent quelques soucis de direction : effectivement Randy n’a à ma connaissance, jamais travaillé là dessus, et je supposais, à juste titre, qu’il chercherait le plan B ! Ce qui est bien plus intéressant à travailler qu’un poney qui ne se pose pas la question et vise le milieu par habitude. JF a été un peu déstabilisé par la réaction de son poney sur cette partie du parcours. Il est préférable que cela se produise à la maison, plutôt que sur un terrain de concours ! Mon rôle est de le confronter à un maximum de situations envisageables, pour lui créer un répertoire contenant un maximum d’expériences en la matière.

Pour réussir l'exercice, le poney doit être en avant, droit, et au milieu de la barre.

Pour réussir l’exercice, le poney doit être en avant, droit, et au milieu de la barre.

Pour réussir l’exercice, avoir un poney droit et en avant sont des bases élémentaires. Or pour se dégager de l’exercice, Randy se tortille et perd de l’impulsion, cela devient donc difficile de le corriger, une fois rendu dans l’exercice. Encore une fois, 80% du résultat réside dans la préparation et l’abord de la difficulté ; conserver un poney dynamique et à l’écoute, entre ses deux mains, et rester vigilant, en ressentant les moindres doutes de son partenaire équin. Sans parler du soupçon de conviction indispensable à communiquer à son cheval pour qu’il ne doute pas de l’endroit vers lequel nous le conduisons. Attention ne pas confondre conviction et encouragements !

Rappel de quelques règles élémentaires :

Il faut apprendre dès le début, que l’on va là où l’on a décidé d’aller, et pas ailleurs. Que l’on y croit, que l’on ne doute pas, et que si l’on applique tout ce que l’on a déjà appris, cela va se passer tout seul, du moment que l’ensemble reste cadré par une rigueur, non optionnelle.

Je vais me répéter, mais les bases sont toujours les mêmes :

  • Savoir ce que l’on veut faire (où, quand, comment, etc.)
  • Anticiper pour préparer cette demande (réfléchir AVANT)
  • Prévenir le cheval ou poney (action sur les guides, interpellation vocale, etc.)
  • Faire sa demande d’exercice, un peu avant l’endroit voulu, afin de l’obtenir pour l’endroit voulu
  • Se relâcher une fois obtention, mais conserver l’attention.
  • Ne pas rester plus de quelques secondes sans solliciter son cheval ou poney, sous peine d’ennui de la part de ce dernier.
  • et répéter depuis le début autant de fois que nécessaire dans la séance de travail.

Solliciter durant le travail ne sous-entend pas harceler son partenaire de demandes intempestives à tout bout de champs !

Poney en avant, aux ordres, le meneur regarde où il veut conduire son attelage, pour préparer la bonne trajectoire.

Poney en avant, aux ordres, le meneur regarde où il veut conduire son attelage, pour préparer la bonne trajectoire.

Non !! Solliciter signifie le garder éveillé, réceptif, prêt à répondre.

Durant une séance, il y a toujours plein d’occasions de solliciter l’animal :

  • respect des allures
  • respect de l’arrêt, voire de l’immobilité
  • respect de la rectitude et de la trajectoire choisie entre deux points
  • respect de l’incurvation, sur une courbe, dans un coin, etc
  • respect de l’équilibre et de la cadence
  • respect de la main et cession de mâchoire, et/ou de nuque
  • respect de la voix

Et bien d’autres encore que nous n’avons pas abordé lors des séances du défi. Cela fait beaucoup de données à ingérer pour un débutant. Petit à petit chaque élève prend conscience que tous les morceaux de puzzle étudiés un à un lors de chaque cours, s’utilisent ensemble les uns avec les autres, et c’est cela qui conduit vers la progression !


 

Et vous ? Quels problèmes rencontrez vous en attelage ??

Partagez les, nous en discuterons ensemble !

 

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La réussite au bout des guides !

La Cavalcade des Blogs, un évènement mensuel à ne pas rater !

La Cavalcade des Blogs, un évènement mensuel à ne pas rater !

 

Cet article participe au festival de La Cavalcade des Blogs, carnaval d’articles que j’ai lancé sur le blog cheval-facile, lors de l’ouverture de cette première édition de décembre 2013.

Tout le monde peut y participer, les règles sont très simples et disponibles ICI.

 

Le thème en cours est :

« Votre meilleur souvenir avec les équidés« 

 

 

La réussite au bout des guides !

 

Août 2010, lors d’un stage chez Éric Lenormand, mon formateur d’attelage, je mène enfin, pour la première fois, mon shetland Ernest en paire, avec un autre poney de l’écurie. Cela faisait des années que j’avais envie de voir ce qu’Ernest pouvait donner en paire ! Cette expérience est plus que plaisante, nouvelle et techniquement intéressante. Je n’ai qu’une idée en tête : recommencer !

Durant ce stage, nous testons également le travail de débourrage et d’éducation que j’ai fait sur l’un de mes autres poneys, Poye Poye.  Les progrès sont là, et le poney a déjà participé à une course d’endurance attelée. Il doit faire ses débuts en concours d’attelage (épreuve Club1 de l’époque, soit : dressage* + maniabilité combinée*) dans quelques jours pour évaluer ses qualités et ses faiblesses. C’est toujours particulièrement enrichissant d’avoir l’avis (extérieur et objectif) des juges officiant sur les compétitions. Ce jour là,

Poney attelé, au galop

Poye Poye lors de son deuxième complet d’attelage, qu’il remportera.

Poye se classe 2ème de l’épreuve, derrière Ernest. Un bon début, à la fois, valorisant du travail effectué, et encourageant pour  la saison à venir !

Je vais alors profiter d’un autre stage pour continuer ma formation de meneur, et travailler Ernest et Poye en paire, d’abord aux longues guides, puis à la voiture. À cette occasion, je confirme mon goût pour l’attelage multiple et les différentes facettes que cela offre.

À peine rentrée chez moi, la décision (mûrement réfléchie sur la route du retour) est prise : je commande une voiture 4 roues pour atteler en paire la saison prochaine. Il faut compter 4 mois pour la fabrication de l’attelage, et sa livraison. Cela me laisse le temps de trouver des harnais cuir, adaptés à mes nains de jardins (comprendre, ici, « poneys de petite taille » !) et y apporter les modifications nécessaires et inévitables. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai, pour ainsi dire, jamais trouvé de harnais qui allaient du premier coup sur un équidé toisant 1m au garrot, ressemblant à une boule de poils sur pattes, avec soit, une tête toute petite, soit une tête trop grande. De ce fait, je modifie toujours une partie de bride ou de harnais, pour que cela aille au mieux !

Nous sommes vers Noël 2010, les harnais sont arrivés depuis longtemps, mais la voiture se fait attendre… Depuis j’ai tenté de nouvelles expériences avec Ernest et Poye, et notamment l’attelage en tandem (= l’un derrière l’autre), ce qui est également très amusant, sous réserve que les poneys soit disposés à aller en avant tous les deux, et dans le bon sens !

La 4 roues est livrée en janvier, et je peux enfin inaugurer l’ensemble ! Les poneys sont aussi ravis que moi, et ne comprennent pas tellement pourquoi l’on se contente de faire les essais en carrière au lieu d’aller se promener pour dépenser l’énergie qu’ils avaient tout au fond de leur être, et qui se jour là, ne demandait qu’à ressortir ! Quelques jours plus tard, j’engage mon équipage pour un TREC attelé ayant lieu dans la Creuse, chez notre ami Didier, à la SH de Boussac.

paire de poney au galop

Des poneys en forme sur le Parcours en Terrain Varié du TREC.

Le 23 janvier 2011 je débute enfin, ma saison de compétition en paire ! Il fait très froid (températures négatives) avec du vent et un soleil qui peine à réchauffer l’air de quelques degrés. Nous enfilons les vestes, bonnets et sur-pantalons imperméables pour se protéger au maximum. Les poneys sont extrêmement en forme et présents (un peu trop peut être ?), et ne supportent pas que l’on s’arrête plusieurs fois pour chercher notre chemin ; oui, c’est le jeu, en TREC, on cherche son chemin par rapport à un itinéraire donné ! (pour plus d’infos sur le TREC, vous pouvez aussi lire l’article que j’ai écris sur blog-cheval pour des amies). Le reste de la journée se déroule bien, je profite pleinement de Poye et Ernest qui sont tout aussi heureux que moi d’atteler ainsi !

poneys attelés au galop, dans une prairie

Maniabilité combinée avec la paire Ernest et Poye, qui en veut ce jour là !

Cette première expérience étant positive, les concours d’attelage vont s’enchaîner sur les mois à venir, afin de réaliser les qualifications indispensables, à la participation aux épreuves des championnats de France de niveau Club, de Lamotte Beuvron, en juillet 2011. C’est décidé, même si je ne m’estime pas prête pour cela, nous irons disputer le premier championnat club en paire ! Quand je dis ‘enchaîner les compétitions’ c’est une façon de parler, car nous ne feront que 4 concours en tout et pour tout, en paire, faute de plus d’organisations dans la région. Les résultats ne sont pas ceux escomptés, et je suis souvent insatisfaite de mes prestations et de mes poneys, bien que ces derniers aient fait de considérables progrès. C’est dans ma nature, et c’est ainsi : on peut toujours faire mieux…!

Début juillet, à la veille des championnats, j’hésite encore à y participer, car il est hors de question d’y aller pour être ridicule. Poye et Ernest, qui sont des poneys d’instruction, travaillent également, montés et attelés avec des élèves, et commencent à montrer des signes de lassitude en voyant harnais et voiture. J’ai la chance de participer, ainsi que mes élèves, à un stage organisé par la région Centre, et animé par Jacques Tamalet, entraîneur national des équipes de France d’attelage. Ce dernier décèle rapidement chez moi, un manque de technique pour faire tourner court ma paire d’asticots. Quelques conseils et explications simples et claires, et nous enchaînons toutes les portes facilement. Il n’y a plus qu’à mémoriser les gestes de ce nouvel apprentissage, pour pouvoir m’en servir ultérieurement.

L’évaluation sur le dressage est bonne. Jacques modifie la longueur des traits de Poye, car c’est lui le plus énergique des deux, et m’explique comment appeler mes poneys pour leur donner les ordres, afin de contrer le léger déséquilibre entre les deux. À l’issue du stage, je lui explique mes doutes et mes angoisses, car son avis m’importe. Ce à quoi, il me répond que l’équipage est fonctionnel, et que la meilleure préparation du championnat résidera dans le fait de les laisser tranquille et de ne les atteler à nouveau en paire, que pour le jour de l’épreuve. Je n’ai rien à perdre, car concourir avec des poneys qui ne s’amusent plus, ne m’intéresse pas du tout. Je ne m’éclate que si eux aussi ! C’est le principe d’une équipe.

C’est au final assez stressant comme situation, car on ne sait pas ce que cela va donner, et on ignore même si on va prendre le départ de la première épreuve tant attendue. Stressant et frustrant. Préparer sa tenue, le matériel, quelques notes de couleur pour rendre l’équipage un peu moins terne, etc. ; tout en se demandant si cela sert à quelque chose ? Une fois sur le site, il pleut, il pleut et il pleut encore. Le sable de Sologne n’absorbe plus rien, et les carrières sont détrempées, les allées aussi, les boxes prennent l’eau et les campements également. Quelques jours plus tard (il pleut toujours, et en plus il ne fait que 8°), c’est à mes élèves d’entrer en piste, avec les attelages. Les 4 poneys que je présente, dont Ernest et Poye, semblent dépourvus d’énergie dans ce sol lourd et humide. Les résultats seront à l’image de la météo et des équidés, c’est à dire plus que bof.

Le mercredi matin, les poneys prennent tous le départ de leur deuxième épreuve avec les jeunes. Le sol est meilleur (sur herbe), le terrain moins difficile, ils peuvent s’exprimer un peu. Ce sera également le terrain pour mon épreuve de maniabilité combinée, demain matin, si l’on concoure aujourd’hui… Il est 11h, il pleut toujours plus ou moins. Mon épreuve de dressage a lieu vers 17h sur la carrière partiellement inondée et impraticable par endroits.

Alors voilà la tête que je fais lorsque je suis concentrée ! Là c'était juste avant de monter en voiture à l'entraînement.

Alors voilà la tête que je fais lorsque je suis concentrée ! Là, c’était juste avant de monter en voiture à l’entraînement.

Nous ne sommes que 5 meneurs pour cette première édition, et je suis celle qui a le moins d’expérience en la matière. Je décide de m’isoler, pour me reposer et surtout me concentrer. Répéter les figures, les gestes précis à faire pour les obtenir, visualiser la carrière et tenir compte du terrain, des zones inondées, anticiper ces passages délicats pour les négocier au mieux. Répéter encore et encore, jusqu’à ce que cela soit facile et limpide, et que je n’aie plus à réfléchir à rien, le moment venu.

Tout va dépendre des poneys maintenant ! Il n’ont pas été attelé ensemble depuis 3 semaines. Comment vont-il réagir ? Auront-ils envie de s’amuser ? Toutes les personnes de mon entourage me disent que ça va aller, et cela m’agace d’autant plus, car non, on ne sait pas si ça va aller, le temps que les poneys ne seront pas devant la voiture ! Oui, je l’avoue je suis têtue et bornée, et rien n’est jamais acquis ni gagné d’avance pour moi. Mon équipe à préparé et bichonné Ernest et Poye. Toilettés juste ce qu’il faut sur la queue, et les crins au vent ils sont magnifiques malgré le temps maussade, qui se maintient au gris cette après midi.

L'équipage entre sur le carré de dressage, sous la pluie.

Championnat de France 2011 : l’équipage entre sur le carré de dressage, sous la pluie.

Nous voilà tout de beau vêtu pour cette épreuve de dressage, à s’échauffer dans la boue. Le terrain de détente est tout aussi peu praticable que la carrière et le temps se remet à la pluie. Rien ne va : les poneys ne sont pas bien à mes ordres, ne s’incurvent pas et ne veulent (ou ne peuvent) pas allonger le trot. Je voulais regarder les reprises de dressage des deux premiers concurrents, mais finalement, je préfère tenter d’avoir un peu plus de complicité avec mes nains, que de m’occuper des autres. Cela sera surement plus productif que de se dire que les autres sont meilleurs, en les regardant évoluer. Quand même, ça ne va pas très bien, et c’est mon tour de me présenter. Il n’y a plus qu’à « sauver les meubles », comme on dit !

L’équipage Les Toupets au Vent entre en piste, en labourant la carrière du mieux que nous pouvons. Les figures sont imprimées dans le sol sous forme de belles ornières plus ou moins harmonieuses, qu’il faut essayer de suivre, ou éviter, selon la forme donnée par le précédent participant. La pluie tombe de nouveau et il ne fait pas chaud du tout, lorsqu’on est habillé en tenue d’été. Même les figures simples deviennent compliquées. Si j’avais su, j’aurais pris un traineau plutôt qu’une 4 roues, les poneys auraient moins peiné ! Je déroule

Les poneys sont tellement bien ensemble, que Poye qui est pourtant plus long qu'Ernest de 10 cm, disparait complètement derrière ce dernier !!

Les poneys sont tellement bien ensemble, que Poye qui est pourtant plus long qu’Ernest de 10 cm, disparait complètement derrière ce dernier !!

ma reprise tant bien que mal, (plutôt mal que bien d’ailleurs), d’un bout à l’autre, en me concentrant uniquement sur l’endroit où je dois aller, sans jamais regarder les poneys, et en répétant les gestes et les consignes verbales mémorisés. J’ai la sensation que tout est mal fait. Une chose est certaine, c’était difficile de faire bien, au vu des conditions climatiques et de l’état du terrain. Je sors de la carrière, les larmes aux yeux, de cette prestation pitoyable. Mon formateur, Éric (qui présentait les 4 autres équipes) vient me féliciter pour cette reprise ‘pas mal du tout’. J’ai l’impression que c’est encore pire qu’avant de passer ; et tout ces gens qui me disent que c’est bien, alors que ce n’était pas le cas, ne savent pas de quoi ils parlent… À la différence près, que moi, je n’ai pas vu les autres meneurs évoluer avant et après mon passage…

C’est donc frustrée et particulièrement déçue, mais plus du tout stressée, que je vais avec mon équipière Carole, faire la reconnaissance, toujours sous la pluie, de la maniabilité combinée du lendemain matin. Le parcours est long, avec plusieurs options, le terrain varié, au milieu des arbres est plaisant et rajoute un peu de technicité à l’épreuve. J’espère qu’Ernest et Poye arriveront au bout. Le temps est assez court, il ne faudra pas rester à compter les fraises en chemin ! La première reconnaissance est toujours compliquée, car il faut décider, ensemble, des meilleurs choix de trajectoire, fonction de l’obstacle, du terrain, et des facilités de chaque poney. Durant plus d’une heure, nous allons arpenter le terrain sous la pluie, afin de mémoriser exactement le passage de la voiture, des poneys, les ordres à donner à quel endroit, optimiser nos compétences pour les faire ressortir demain.

Plusieurs fois dans la soirée, je m’isole pour répéter encore mon parcours. Ne rien laisser au hasard. Je dois savoir exactement ce que j’ai à faire pour ne plus y réfléchir demain. Tout doit être intégré pour n’avoir à gérer que l’imprévu et être efficace. Le parcours se coule limpide, les yeux fermés. Je décide de changer l’option choisie dans le troisième obstacle de marathon, car je le visualise mieux autrement. Je répète encore.

Le soir, les résultats provisoires du dressage tombent au commissariat général. L’équipe des Toupets au Vent est en tête du classement provisoire, de quelques points, qui autorisent une faute, ou un peu de dépassement de temps sur la maniabilité. Toute mon équipe est  ravie, et l’on fête cela aussitôt. Je persiste à dire, aujourd’hui encore, que la prestation de dressage était loin d’être bonne, elle a juste été moins pire que celle des autres. Par contre, je m’accorde à dire que mes poneys, malgré le terrain, ont vraiment fait de leur mieux. Sur les photos de cette épreuve ils sont vraiment ensemble dans les allures, dans les mouvements, et je crois que ce sont eux qui ont su faire la différence avec les autres équipages, ce jour là !

Je reste sereine pour le lendemain, même si, inévitablement, la pression du classement et d’une éventuelle victoire se fait ressentir. L’idée d’un podium est grisante et tentante. Rester centrée sur son objectif (s’amuser avec les poneys demain sur notre épreuve préférée), et concentrée sur le parcours, sur mes gestes, et mes envies.

Aujourd’hui, je ne me rappelle absolument plus de la détente de l’équipage le jeudi matin. Je me rappelle seulement être retourné sur la piste, vérifier le changement de trajectoire décidé dans la soirée. Je me rappelle avoir regardé les trois premiers concurrents avant moi. Beaucoup de fautes et/ou du dépassement de temps. Je ne comprends pas, le parcours me semble simple. Je commence à douter, ai-je omis ou oublié quelque chose ? Il ne reste plus que nous et un autre attelage. C’est à nous. Garder comme objectif de s’amuser et de se faire plaisir.

Championnat de France 2011 : entrée dans le premier obstacle avec force et énergie.

Championnat de France 2011 : entrée dans le premier obstacle avec force et énergie.

Le parcours ne dure que quelques minutes, ça doit aller très vite. Vite, mais bien, sinon les balles positionnées sur les quilles sanctionnent les erreurs en roulant à terre, d’un air narquois parfois. Nous entrons sur le terrain, exactement comme je l’ai visualisé plusieurs fois. Je salue les commissaires et la présidente de jury, qui au passage augmente un peu la pression, en rappelant au public que nous détenons la première place à l’issue du dressage. Les Toupets au vent, sont en route, au petit trot, en attendant la sonnette signifiant le départ. C’est parti, ne pas se précipiter, rester concentrée et dérouler le parcours que j’ai répété maintes fois déjà. Laisser mes mains discuter avec mes poneys, les encourager de la voix, les guider au mieux.

Ernest et Poye sont présents, réactifs et aux ordres. Rien à voir avec la veille. Le sol est moins profond et plus roulant, ils peuvent s’exprimer plus facilement. Faire attention aux racines des arbres. Les portes de cônes s’enchaînent comme il faut. La troisième est passée impeccable, je la craignais un peu, l’abord était délicat. Rester concentrée, et avec mes poneys. Ils jouent dans le premier obstacle, où toutes les portes se présentent comme prévues. Nous jouons ensemble ! Nous gardons le galop, mais pas trop longtemps, l’abord de la serpentine (slalom de 4 portes) est hasardeux, il faut rester tendu sur les guides. Alterner entre la précision et la rapidité, pour ne pas cumuler trop de point sur la piste. Tout semble facile, je ne cherche rien, tout arrive comme prévu, comme visualisé maintes et maintes fois depuis hier soir.

Championnat de France 2011 : Ernest et Poye abordent l'obstacle n°1 avec beaucoup de joie et d'énergie.

Championnat de France 2011 : Ernest et Poye abordent l’obstacle n°2 avec beaucoup de joie et d’énergie.

Le deuxième obstacle se présente, je fonce, les poneys aussi. je m’égosille pour les encourager à tourner court (il faut faire plusieurs cercles serrés autour d’un arbre).  C’est l’obstacle où j’ai changé les choix d’options. Soudain, j’entends ma voix dire « droite » aux poneys, alors que nous cerclons à gauche ! Je m’excuse auprès d’eux, sous les applaudissements du public à ce moment là, ils n’ont pas douté et ont suivi mes mains, ma pensée et mon cœur. Sortie de l’obstacle, Ernest accuse le coup. Il n’est plus tout jeune, et montre de vrais signes de fatigue. Je repasse au petit trot pour continuer le parcours. Je m’inquiète pour Ernest. Il faut maintenant gérer l’imprévu. Il reste encore un bon tiers du circuit, et il ne veut plus tirer la voiture. Heureusement Poye est là, et il ne veut rien lâcher, lui ! Notre évolution ralenti considérablement, mais je n’ai pas le choix, si je veux emmener mon attelage complet au bout de l’épreuve.

Nous continuons à franchir les portes sans faute, et sans problème, bien qu’Ernest soit moins présent. Il ne reste plus que le dernier obstacle, avec les options longues. Je perds encore de la vitesse, il faut alors optimiser et s’adapter ; j’improvise en prenant une ou deux options courtes, ça ne passe pas trop mal, Poye agit pour deux. Il ne reste plus qu’une seule porte à franchir. Si nous n’avons pas trop de pénalités de temps, nous seront sûrement sur le podium. Je lance ma paire au galop, il faut opter pour le chrono

La dernière porte, le sourire au lèvres, nous galopons vers la ligne d'arrivée !

La dernière porte, le sourire au lèvres, nous galopons vers la ligne d’arrivée !

maintenant et franchir la ligne d’arrivée au plus vite. Ernest repart avec Poye ! Dernière porte franchie, sans faute, nous volons vers la ligne d’arrivée ensemble, heureux de ce beau parcours et de ce travail en équipe.

Je me souviens d’avoir brandi mon fouet en passant la ligne d’arrivée au galop, le sourire aux lèvres, et plein de joie au fond de moi. Mes poneys m’ont offert ce qu’il y a de plus beau : la complicité et la bravoure, sans contrainte. C’était simplement merveilleux. Je reprends mes guides, pour ralentir Ernest et Poye, au moment où la présidente de jury annonce au micro : « un magnifique parcours sans faute et dans le temps, qui assure à Gaëlle et son équipage, la victoire du championnat ! »

J’ai l’impression de rêver, de flotter sur un nuage de bonheur et de bien être. Je félicite chaudement mes poneys en sortant au pas du terrain, ainsi que mon équipière. Et cette fois, les larmes qui me montent aux yeux, sont des larmes de joie et de satisfaction. Joie d’avoir partagé avec Ernest et Poye ce merveilleux moment de complicité intense, sans laquelle nous ne serions jamais parvenus à autant d’efficacité. Satisfaction d’avoir réalisé quelque chose de bien. D’avoir déroulé avec facilité tout le parcours, comme si nous le faisions pour la centième fois ! Satisfaction d’avoir montré une belle équitation et pratique de l’attelage. Satisfaction d’avoir réussi aussi ! Satisfaction d’offrir cette victoire, à tout ceux et celles qui m’ont aidée, soutenue et encouragée, avant et pendant ces championnats.

La réussite je la tenais au bout de mes guides,

et mes poneys m’ont offert cette victoire.

Merci à eux, encore une fois !

(et merci à vous, d’avoir eu le courage de me lire jusqu’au bout !)

La Cavalcade des Blogs, un évènement mensuel à ne pas rater !

 

LEXIQUE 

DRESSAGE : épreuve dite sportive où l’on suit la parade isolée d’un concurrent, contraint de réaliser sans humour, un certain nombre de figures imposées. (définition humoristique extraite du livre « le cheval de A à Z »)

MANIABILITÉ COMBINÉE : Épreuve d’adresse et d’habileté dans laquelle le meneur doit conduire son attelage entre des portes matérialisées par deux cônes surplombés d’une balle mobile. L’épreuve comprend également des obstacles fixes de marathon puisqu’elle est dite combinée.

N’hésitez pas à participer à La Cavalcade des Blogs, et à écrire vous aussi votre histoires !

Les belles histoires sont faites pour être partagées !

Catégories: DISCIPLINES ATTELÉES & UTILES À L'ATTELAGE, HISTOIRES VÉCUES | Tags: | 5 Commentaires

Premier bilan !

Nous avons déjà réalisé

10 séances de notre défi fou !

 

Je prends quelques instants pour relater les progrès réalisés lors de cette première partie du défi, ainsi que mes impressions !

Ce que JF à complètement acquis :

  • préparer et garnir le poney en toute autonomie
  • connais et reconnais toutes les parties d’un harnais solo (et les différences avec le harnais paire)
  • mise à la voiture (atteler/dételer)
  • Mise en avant (aux longues guides et en attelage)
  • Le contact sur les guides avec la bouche du poney
  • Les principaux ordres vocaux
  • l’utilisation du fouet pour le mouvement en avant
  • faire respecter l’allure choisie
  • recherche de la rectitude

 

Points restant à améliorer :

  • La rigueur dans les demandes (et donc dans les réponses obtenues)
  • S’adapter au comportement différent de chaque animal
  • Les intonations des ordres vocaux
  • Le dur travail d’incurvation des poneys
  • La précision et les trajectoires
  • La théorie pour la validation des examens
  • Les caractéristiques des allures
  • La manipulation et l’utilisation du fouet

 

Les 10 prochaines séances aborderont principalement, les thèmes suivants :

  • Précision de la conduite aux longues guides et en attelage
  • Perfectionner la recherche d’incurvation
  • Les courbes au trot et au galop
  • Aborder le travail en paire
  • Commencer à dérouler la reprise de dressage
  • Premiers passages étroits entre les quilles, au trot.
  • La position du meneur et l’utilisation du corps.
  • La conduite à une main en paire.

 

Mes impressions !

Je suis plutôt satisfaite de mon élève, et parfois de mes poneys.

C’est toujours très difficile pour moi, car je suis une éternelle insatisfaite, et je trouve souvent (pas toujours !) que l’on pourrait être meilleur, que les poneys pourraient faire mieux, etc. Être perfectionniste, c’est bien d’un côté, mais c’est fatigant d’autre part !

Si je suis réaliste, alors, oui mon élève à fait d’énormes progrès et assimilé déjà beaucoup de choses !

C’est aussi l’intérêt et l’avantage des cours particuliers ! Bien que cela soit parfois difficile pour l’élève car cela sollicite à la fois beaucoup d’attention et d’efforts physiques à chaque séance.

Pour mieux situer : JF à largement le niveau Galop2 en pratique, et un petit niveau de galop3 (à mes yeux toujours !!).

L’objectif pour le prochain Bilan est t’atteindre un bon niveau de Galop4 tant en pratique, qu’en théorie.

JF aux guides de Poye lors de l'une des dernières séances.

JF aux guides de Poye lors de l’une des dernières séances.

 

 

 

 

 

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