Le travail de précision

Séance 23 de notre défi fou

La précision des demandes…

… et des réponses obtenues !

Nous profitons encore aujourd’hui d’une belle journée de fin d’hiver pour atteler en paire  et en solo, afin de rattraper les séances de notre challenge !

Le temps passe et nous ne pouvons pas nous permettre d’accumuler plus de retard tant dans la formation de JF, que dans la préparation des animaux en vue de la première compétition de la saison. Dès que nous en avons la possibilité, nous sautons sur l’occasion pour atteler !!

attelage de deux poneys traversant le village

Paire de poneys travaillant juste avec une belle ligne de dos tendue.

Mise en route de la paire

Nous commençons par la paire Poye / Randy, en les plaçant à nouveau comme la première fois, c’est à dire Poye à droite et Randy à gauche, pour voir quelle combinaison est la plus pratique pour l’élève et la plus fonctionnelle. D’autant que c’est plus facile d’avoir le poney nécessitant une sollicitation régulière, « sous le fouet« , c’est à dire à droite du timon.

Le léger changement d’alimentation de Poye semble efficace et celui-ci se porte plus volontiers en avant, ce qui fait vraiment plaisir à voir !

Travailler la précision en extérieur

Une fois la détente terminée, je demande à JF d’effectuer une transition à chaque poteau téléphonique bordant la petite route sur laquelle nous évoluons :

  • transition montante du pas vers le trot
  • transition descendante du trot vers le pas
  • puis de nouveau montante, etc.

De cette façon il apprend la rigueur que l’on demande en dressage, en s’obligeant à obtenir les réponses des poneys, pile aux repères choisis.

Rechercher la justesse des poneys

Le fait d’être dehors en pleine nature, ne nous empêche nullement d’être aussi exigeant qu’à l’intérieur d’une carrière ! Je dirais même, bien au contraire !!

Je complique donc un peu l’exercice précédent, en imposant à partir de maintenant, qu’il faut rechercher à fonctionner avec des poneys aux ordres, certes, mais détendus et évoluant dans le bon sens :

  • Un bout du nez vers le bas, plutôt que en l’air, type hors-bord
  • la nuque et la mâchoire qui tendent à se relâcher
  • la ligne de dessus (dos) qui se tend et s’arrondit au lieu de se creuser

Cela est en particulier nécessaire pour Randy qui se met souvent dans une attitude de défense et de fuite, néfaste pour son intégrité physique, à la longue.

Il faut donc réussir à jouer sur les guides délicatement pour obtenir des mouvements fluides et sans à-coups lors des transitions, et notamment du pas vers le trot.

La coopération de Poye au travail aujourd’hui, facilite grandement les choses pour le meneur !

2 poneys attelés

belle attitude des deux poneys qu’il faut rechercher en permanence pour une pratique plus aisée et confortable

L’allongement au trot…

Pour varier un peu, et profiter d’une belle petite route de campagne, droite et plane, nous allons aborder en paire la préparation des allongements au trot.

JF à du mal à sentir la bouche des poneys au bout des guides, et il faut donc répéter encore et encore pour améliorer son ressenti à ce niveau.

Malheureusement Randy se met de nouveau dans une attitude fausse, en défense complète, sans chercher à comprendre ce qu’on lui demande. Je fini même par prendre place aux guides, pour essayer de cadrer un peu ce comportement inadapté. On arrêtera sur un compromis, le poney n’ayant pas complètement cédé, mais ayant de moins en moins de défenses.

Difficile ensuite d’envisager de poursuivre avec l’élève sur cet exercice là, le poney était près à se remettre à l’envers à la moindre occasion.

Nous terminerons donc cette sortie par du travail de régularité, de précision et de justesse des poneys, et envisagerons une prochaine fois d’atteler Randy en solo, afin de réaliser avec lui un apprentissage plus efficace.

poney au soleil

Scotch profite du soleil et il a bien raison !!

Mise en avant de Scotch en solo

Cela fait plusieurs semaines que notre ami Scotch n’a pas réellement travaillé, et il est grand temps qu’il reprenne une activité régulière en attelage !

La séance est donc axée sur un petit décrassage physique, puis sur la mise en avant (un peu laborieuse, voire beaucoup).

Je vais lui apporter le même régime alimentaire qu’à Poye, afin de le dynamiser un peu, car porter son poney à bout de bras n’est vraiment pas intéressant !

Nous verrons ainsi l’évolution dans quelques temps !

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Débuter l’endurance en attelage

Séance 22 de notre défi fou

trotting avec les 3 poneys !

poneys et voiture d'attelage

Toujours penser à adapter son allure en fonction du terrain

Lors de notre dernière sortie, Poye avait fini par user Randy, à force de ne rien faire…

L’objectif ‘poney‘ de cette séance sera donc pour JF de remettre Poye à la traction dans les traits, sans relâche. Il faut réussir à obtenir un peu plus de respect et d’obéissance de cet animal par rapport au meneur, pour que l’équipage retrouve de l’harmonie.

Comme Margaux est avec nous, elle va profiter de Scotch pour suivre la balade aussi, ce qui ferra le plus grand bien au poney que j’envisage de reprendre très prochainement en solo. Rappelez vous, comme il avait été désagréable la dernière fois que nous l’avions mis en paire...

L’objectif ‘humain‘ est de réussir à redresser un peu mon élève dans le siège du meneur, petit à petit, et ce genre de séance va s’y prêter tout à fait.

Les bienfaits de l’endurance

Les chevaux tout comme nous, ont besoin de fonds pour être efficaces dans la répétition de certains exercices que nous pouvons leur demander. Améliorer leur endurance à l’effort, ainsi que leur souffle et leurs capacités cardiaques ne peut que leur être profitable.

De plus c’est pour eux un exercice assez distrayant (on se promène à plusieurs) et peu contraignant mentalement (pas besoin de réfléchir à des ordres complexes).

Quelle distance pour commencer ?

Ce travail de ‘long/lent‘ comme j’aime à l’appeler, va s’opérer dans un premier temps en alternant des phases de petit trot (actif et tendu, tout de même !) et de pas très actif.

Nous partons aujourd’hui pour la boucle de 10 km, hors phase d’échauffement musculaire, et phase de récupération active au pas. Le but est de revenir avec des animaux non fatigués car bien gérés sur la distance et selon le terrain.

Pour des chevaux la distance pourrait être d’une quinzaine de kilomètres pour débuter, pour attendre 20 km assez rapidement.

Lorsque les animaux manquent vraiment de fonds et d’endurance, il est préférable de faire principalement du pas et d’intégrer le trot peu à peu, au fur et à mesure de la progression.

Quels sont les indicateurs de progression ?

La meilleure manière de surveiller l’évolution de l’endurance de son cheval est de prendre régulièrement sa fréquence cardiaque au repos, au retour d’un effort, puis une trentaine de minutes après, et de tenir un carnet de bord pour ne rien oublier.

Il suffit aussi d’observer ses animaux et de voir l’entrain et l’énergie qu’ils ont encore à la fin des séances.

Il ne faut jamais augmenter la distance ou la durée d’une séance si l’on soupçonne que les équidés ne sont pas en top forme. Mieux vaut alors reprendre sur la séance précédente tranquillement.

De même dans la progression, si l’on augmente la distance, on n’augmente jamais la vitesse en même temps, car cela ferrait un trop gros effort d’un seul coup. Garder en mémoire : l’un ou l’autre !

Comportement des poneys sur la boucle

paire de poneys attelé sur la route

Les petites routes peu passantes sont idéales pour les trotting.

Surveiller attentivement les signaux que nous envoient nos équidés permet de cesser un effort bien avant qu’il ne devienne trop difficile. Aujourd’hui Poye qui est franchement sollicité par JF commence à transpirer un peu, ce qui ne lui fait pas de mal !

Pour travailler intelligemment, il faut tenir compte du terrain et des dénivelés, et y adapter les séquences de chaque allure en fonction. Nous privilégions donc le trotting sur le goudron et chemin d’exploitation carrossable praticable, et  le pas dans sur les pistes humides, profondes, en forte montée, ou inégales.

Je laisse donc principalement JF gérer l’allure et les poneys, et je surveille la petite cavalière de Scotch, qui elle manque un peu d’endurance ! C’est son poney qui va montrer les premiers signes d’essoufflement au trotting et nous prendrons alors le pas pour lui permettre de récupérer rapidement et repartir.

Pas toujours facile l’attelage …

Les poneys semblent se tortiller tous les deux vers la droite. En fait, vue de derrière et de dessus dans la voiture, on dirait 2 jolies virgules biens dessinées. Le fait est que Randy a souvent le bout du nez de ce côté là, et qu’aujourd’hui, en plus, il s’écarte du timon vers la droite, entraînant avec lui la croisière de Poye, et par conséquent son nez !

J’essaie de faire quelques ajustements de guides pour améliorer le positionnement de tête de Randy et demande à JF de ranger ce poney vers le timon aussi souvent que nécessaire… Mais cela semble très difficile à réaliser, l’équidé se portant d’autant plus en avant que l’élève lui demande de serrer le timon…

De plus, je fini par m’apercevoir que JF est lui aussi complètement penché à droite, avec les épaules décalées par rapport au bassin… La question se pose de savoir qui à commencer à partir vers la droite ? Le meneur ou les poneys…

JF me fait savoir qu’il n’aime pas la paire attelée dans ce sens là (Poye à gauche et Randy à droite), et qu’il lui parait plus aisé de les mener dans l’autre sens. Ce que nous ne manquerons pas de revoir la prochaine fois pour confirmer cette sensation. Il faut savoir tenir compte de tous les  paramètres pour constituer un bon équipage, fonctionnel et harmonieux.

Feeling Good

Soins après le travail d’endurance

Les équidés ayant transpiré, sont débarrassés au plus vite de leur matériel (selle ou harnais) et passés à la douche rapidement pour ôter la sueur des poils d’hiver, puis essorés au couteau de chaleur, avant d’être couverts d’une polaire séchante et rentrés à l’abri du vent pour ne pas prendre un coup de froid.

Il faut toujours être vigilant à ce que l’animal ne se refroidisse pas d’un coup à l’arrivée. S’il a vraiment eu très chaud, et respire encore fort, il est même judicieux de le faire marcher un moment avant de le rentrer. Ce n’est pas le cas de nos trois monstres qui n’ont tout de même pas trop peiné cette fois ci et ne seront donc pas courbaturés pour la séance du lendemain.

Comment faites-vous pour entraîner vos équidés à devenir plus endurants ?

Laissez moins un commentaire ci-dessous, cela me fait toujours plaisir de vous lire.

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Jouer avec les quilles

Séance 21 de notre défi fou

en duo de poneys pies

paire de poney attelé à contre jour

Le binôme de poneys impose une remise en question !

Il fait beau (c’est à dire qu’il ne pleut pas) et en plus le soleil nous offre ses rayons pour faire quelques images un peu moins ternes que précédemment !

Nous sortons la paire de poneys pies pour une détente en extérieur sur un nouveau chemin que nous découvrons jusqu’au bout, ce qui nous permet encore une fois de faire du « long/lent » pour l’endurance des équidés.

La piste mène à un joli gué un peu technique qui sert d’exercice pour tester la franchise du binôme, et l’adresse du meneur dans la conduite de son attelage. Randy est plus posé que lors de la dernière séance, c’est bien plus agréable ainsi, et surtout plus fonctionnel (tout en étant bien moins destructeur pour son dos) !

Jouons un peu avec les quilles !

attelage de 2 poney passant entre les quilles

passage de quilles éducatif pour découvrir le bon abord

N’ayant pas de carrière à disposition, nous installons ensuite quelques quilles dans une jachère pas trop profonde (mais un peu tirante tout de même pour les animaux), afin de voir comment se comportent élève et poneys lors d’enchaînement de quelques portes de maniabilité.

Ce n’est pas un vrai travail entre les quilles, car le terrain ne le permet pas. Je veux simplement voir comment le meneur appréhende chaque abord, et chaque difficulté, pour avoir une idée précise du travail que nous aurons ensuite à effectuer à ce niveau. Aujourd’hui c’est juste une initiation pour jouer avec les quilles et les poneys !

Les ennuis commencent…

Poye n’est toujours pas très avant, et même en voyant les portes ne se décide pas vraiment à se mettre en traction… Randy est trop en avant et tire tout seul la voiture, ce qui déséquilibre l’ensemble en permanence et rend impossible la conduite précise entre les quilles ! Peu à peu, Randy commence à s’essouffler et ne veut plus trop démarrer non plus…

poneys en paire entre les quilles

Les poneys ne tractent pas de manière homogène et cela complique la conduite

Je crois que les 2 poneys se moquent un peu de JF en plus, et lui font payer son manque de rigueur, quant aux ordres qu’il leur donne, et les réponses reçues en retour. Il fallait bien que cela arrive, pour que l’on puisse ensemble faire un point sur les solutions à apporter pour que cela ne se reproduise pas ! C’est ainsi que l’on progresse, en faisant des erreurs et en étant confronté de temps en temps à quelques écueils.

La séance sera donc écourtée, pour ne pas user inutilement Randy, ni s’agacer pour rien après les poneys. Le prochain objectif sera par conséquent de mettre Poye au boulot, sans que son compagnon ne monte en pression, et de réussir à harmoniser un peu plus cette paire de joyeux lurons !

Rien n’est jamais acquis avec les équidés,

et c’est ce qui fait tout leur charme !!

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Second bilan du défi…

Déjà 20 séances se sont écoulées

et nous voilà rendu à mi-chemin de notre défi.

Smile

Bilan intermédiaire

La météo déplorable des derniers mois nous à fait prendre pas mal de retard dans le travail régulier des poneys, et dans l’avancement ‘normal’ des séances… Nous rattraperons évidement ce retard aux beaux jours, mais les 4-5 séances non réalisées à ce jour, nous obligent à décaler certains objectifs du planning :

– le passage des examens fédéraux (galop 4 d’attelage) pour JF : terrains d’exercices impraticables à ce jour

– annuler le premier concours programmé (Mâcon le 02 mars), faute de préparation suffisante pour l’équipage.

Il reste encore 3 compétitions, sur lesquelles JF pourra participer 2 fois, ce qui nous laisse suffisamment de marge en vue des qualifications nécessaires.

En aucun cas, il n’était concevable d’envisager faire concourir les poneys alors que ces derniers manquaient considérablement de condition physique. Un challenge, oui ! Mais certainement pas au détriment des animaux…

deux poneys attelés dans l'herbe

Randy et Poye en sortie !

Après avoir mené plusieurs paires différentes et tout le monde en solo, la préférence de JF va pour le duo de pies : Randy et Poye Poye. Ce n’est pas la paire la plus facile, car les poneys n’ont pas du tout le même tempérament, et ne sont pas conformés pareils, ce qui implique pas mal d’adaptations et d’ajustement pour faire fonctionner ce binôme harmonieusement… (je dirais même trinôme, car il ne faut pas oublier leur meneur !!)

Afin de maximiser les sorties en concours, et par conséquent les expériences acquises, JF ferra également une ou deux compétitions en solo avec le poney Scotch. Ce sont des sensations complètement différentes d’avec la paire de pies, et cela permet d’enrichir les connaissances de mon élève, et de ne pas se cantonner à un seul et unique attelage et équipage. De plus Ernest, le doyen qui sait tout faire, sera la roue de secours en matière de poney de rechange, pouvant aussi bien intégrer une place au timon, que se mettre dans les brancards de la 2 roues.

Bilan du coach par rapport à la progression de l’élève :

Au bout de seulement 20 séances j’ai l’impression de m’adresser à quelqu’un qui pratique déjà depuis plusieurs années, et cela est très agréable et appréciable.

Est-ce le bénéfice des séances particulières, le fait d’avoir un élève particulièrement doué et attentif ou peut être simplement la combinaison des deux !

Toujours est-il que plus l’on avance dans la progression, plus je me rends compte que l’objectif final est largement atteignable. JF est à l’aise avec la paire de poneys comme s’il menait ainsi depuis longtemps. De nombreux réflexes sont déjà bien acquis et ancrés, et je n’ai pas en permanence besoin de répéter les consignes.

poneys au galop dans un pré

Les poneys d’attelage se défoulent en jouant au pré ensemble !

Maintenant il ne reste plus qu’à se familiariser avec la reprise de dressage en pratique, et les diverses combinaisons de portes et d’obstacles pour la maniabilité ; peaufiner la technique du meneur et la finesse de la paire pour en faire un équipage compétitif ! Nous avons encore 20 séances à notre disposition pour cela, et c’est plus que suffisant.

RDV au prochain bilan !

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Travail de fond pour l’équipage

Séance 20 de notre défi fou

Randy et Poye Poye sont de sortie !

poneys attelés en promenade

Randy à droite de Poye Poye

Mixage des places

Aujourd’hui j’ai choisi d’inverser les poneys de place par rapport au timon, afin de voir dans quel ordre ils sont le mieux, et ce que ressent l’élève au bout des guides.

 

Je sais par expérience que Randy a une nette préférence pour être du côté gauche, car il a toujours été attelé ainsi, avant d’arriver dans mes écuries, et que cette place le rassure ; Mais je l’ai déjà mis à droite, soit au timon, soit en volée sur le team à 4, et je trouve qu’il est souvent plus à l’écoute que dans le confort de la routine.

 

Nous démarrons donc notre sortie avec Poye à gauche de Randy.

 

Détente physique et psychique

Randy est à l’envers comme il sait le faire lorsqu’il panique, et ne recherche plus ni la solution ni le confort. JF n’a encore jamais été confronté à ce cas de figure, et découvre son poney préféré sous un nouvel angle.

Le chemin empierré qui nous mène jusqu’à la route et qui sert d’ordinaire de détente au pas, se fait temps bien que mal, avec d’un côté Poye qui n’est pas du tout motivé pour tracter, et de l’autre Randy qui est en fuite permanente vers l’avant.

 

C’est une très bonne situation pour improviser un exercice vocal, visant à tempérer les ardeurs de Randy et à impliquer un peu plus Poye dans le travail. Jouer sur les mots et les intonations pour réussir à se faire comprendre indépendamment de chaque animal. JF ayant souvent du mal à utiliser les bonnes variations d’intonations, au bon moment, cela présente un excellent exercice pratique pour lui, dont nous n’allons pas nous priver !

 

paire de poneys attelés en extérieur

Randy enfin calmé, JF peut envisager d’avoir l’attention de ses poneys !

Puis toujours sur ce même principe nous poursuivrons cette détente dans un petit trot cadencé sur quelques kilomètres pour rejoindre une route un peu moins fréquentée. Il faudra une bonne distance (au moins 3 km) et beaucoup de patience au meneur, pour que Randy commence à se calmer, se poser et s’orienter dans le bon sens.

 

Nous pouvons maintenant marcher d’un pas actif pour laisser souffler et récupérer les poneys.

 

Il était inutile d’envisager faire un quelconque travail précis avant d’obtenir un minimum d’attention de la part des 2 poneys.

 

L’extérieur c’est idéal pour l’endurance

Notre circuit fait une bonne dizaine de kilomètres et cela fait déjà pas mal pour les petites jambes de nos shetlands qui tirent tout de même une voiture de 225 kg, hors meneur et passager.

La paire étant physiquement bien échauffée, et mentalement prête pour se consacrer à un effort régulier, nous entamons l’entraînement par une séquence de trot soutenu, mais cadencé.

Un petit chemin enherbé (ils sont rares) nous offre la possibilité de faire quelques foulées de galop sur commande du meneur. J’en profite pour travailler la réactivité des poneys aux ordres de mon élève, en réalisant plusieurs transitions trot-galop, jusqu’à obtenir des départs ou ralentissements fluides et sans heurts.

 

Arrivé de nouveau sur le bitume, nous reprenons un tout petit trot visant à laisser les poneys récupérer, dans un léger faux plat qui fait que la voiture roule toute seule. Après le passage à gué se présente la montée (peu pentue, mais assez longue et boueuse, agrémentée d’ornières) où les poneys vont devoir fournir un bel effort de traction au pas, sur une durée assez importante.

 

voiture attelée à deux poneys à contre jour

Aux 2/3 du chemin qui remonte vers l’écurie. Les poneys travaillent dans le bon sens

Cela les oblige à travailler dans le bon sens, le nez un peu en avant, sur des guides légèrement détendues pour leur permettre de fonctionner du mieux possible, au vu du terrain accidenté. Cela oblige par ailleurs le meneur à anticiper pour positionner la voiture et chaque poney au meilleur endroit pour limiter les efforts inutiles et économiser les équidés.

 

Poye et Randy arrivent au bout du chemin, bien moins épuisés que la dernière fois que nous avions emprunté ce circuit, et c’est donc bon signe !

 

Une fois de nouveau sur terrain praticable, JF reprend un trot soutenu visant à améliorer la mise en souffle de la paire, et ce jusqu’à un kilomètre de la maison.

 

Profiter des éléments extérieurs pour s’entraîner !

Sur la fin de la boucle il y a une belle rangée de noyers, assez espacés sur le bas côté en herbe pour s’en servir comme d’un slalom… J’aimais particulièrement venir m’y exercer avec le team, car cela développe la réactivité de tout l’équipage, surtout à allure vive !

Je demande alors à JF d’exécuter l’exercice en faisant attention de ne pas frôler les arbres, ni de trop s’en éloigner, à la recherche du tracé idéal, tout en conservant la tension et l’attention des poneys dans un trot régulier. Comme nombre de débutants, il a eu tendance à regarder les roues de la voiture, plutôt que devant lui ! Ce n’est pas évident la première fois, je crois que l’on a tous fait ainsi…

Après quelques passages devenant de plus en plus fluides, nous rentrons les poneys d’un pas actif pour leur permettre de récupérer plus facilement de l’effort fourni sur cette sortie sportive.

 

Et vous, à quoi jouez-vous en extérieur ??

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Travailler les bases du dressage en extérieur

Séance 19 de notre défi fou

travail en extérieur

avec le duo de pies

 

Retour de promenade d'entraînement attelé.

Retour de promenade d’entraînement attelé.

Comment faire lorsque l’on ne dispose pas de carrière d’attelage ?

Ce n’est pas toujours facile ni évident de faire progresser meneur ou équidés lorsque l’on ne dispose pas d’infrastructures de travail (carrière, manège, etc.), et qu’il faut se heurter à la circulation sur les voies publiques et à l’état souvent impraticables l’hiver, des chemins d’exploitation…

La meilleure façon est de s’adapter à ce que propose l’environnement plus ou moins proche de chez soi. Car j’aurai beau claquer mes doigts plusieurs fois à la méthode de « Joséphine ange gardien » (bonjour la référence culturelle !!!) une carrière roulante d’attelage n’apparaîtra jamais dans le pré voisin !

Il faut savoir observer ce qui nous entoure et en tirer profit pour s’entraîner, à chaque instant. Les petites routes secondaires sont peu fréquentées et praticables en attelage, ainsi que certains chemins sur lesquels ont adaptera les exercices en fonction du terrain. Il faut savoir improviser en fonction des situations que l’on rencontre !

Comment préparer les figures de dressage sans carrière ?

La grande majorité de nos séances se déroulent en extérieur, et sur les routes, voir occasionnellement quelques chemins stables en hiver, faute de mieux.

Et cela ne m’empêche pas d’enseigner à JF ainsi qu’aux poneys comment maintenir la cadence d’une allure, la rectitude des animaux, de rechercher la décontraction de l’équipage ou la précision des demandes, tout en travaillant le fonds et l’endurance de tout le monde.

Il suffit de s’adapter à son environnement à tout moment !

La précision comme en carrière !

Rien de plus facile pour s’entraîner à la  précision des demandes : départ au trot, transitions au pas, ou à l’arrêt : il suffit de se servir de tous les poteaux électriques ou téléphoniques bordant les petites routes de campagne ! Ce sont autant de repères permettant de s’exercer comme dans une carrière ! C’est un exercice que nous pratiquons régulièrement car il est très simple à mettre en place, et n’impose aucun matériel.

Je modifie régulièrement les demandes que doit faire le meneur, afin de conserver l’attention et la vigilance des poneys comme celle de l’élève. Cela permet de mettre en place toutes les aides et de  vérifier régulièrement que la précision est toujours là.

C’est ainsi que l’on se rend compte qu’il est souvent bon de réviser, et que selon les jours, les poneys seront plus ou moins fins dans leurs réponses, et qu’il faudra donc s’adapter en permanence.

 

La rectitude et la décontraction des poneys

Dès la détente j’impose toujours à mon élève de vérifier la rectitude des poneys devant la voiture. Et de chercher à comprendre pourquoi lorsque ce n’est pas le cas, avant de faire d’éventuels réglages de guides.

travail en extérieur, en attelage

Les chemins inégaux ne facilitent pas vraiment le travail sur la rectitude.

Pour cela il vaut mieux éviter les sentiers boueux ou chaotiques qui ne permettent pas aux chevaux d’être pleinement disponibles avec une voiture qui gigote intempestivement derrière eux. À mon sens, le meilleur endroit pour cela, reste encore une voie le bitume. Pour accéder à des petites routes, nous sommes toujours obligés d’emprunter la départementale très passante, parfois sur plusieurs kilomètres…

C’est alors l’occasion d’installer les poneys dans un petit trot de travail, et de s’exercer à obtenir la rectitude des animaux. L’asphalte rend le travail de traction aisé, et facilite donc mise en main des équidés. De plus il est important sur de tels axes routiers, d’avoir totalement les commandes et la disponibilité mentale de ses partenaires équins.

Nous en profitons aussi, une fois la détente effectuée, pour rechercher la décontraction des mâchoires, et une légère cession de nuque, de manière à avoir un contact plus léger et plus moelleux dans les mains du meneur.

 

Et la position du meneur ?

Alors ça, c’est super facile, car on peut la travailler en toute circonstance ! Il faut partir du principe que lorsque l’on demande quelque chose aux poneys, il faut aussi s’imposer la rigueur de se tenir convenablement en voiture, et non pas avachi comme un vieillard.

Là, c’est un point sur lequel j’ai vraiment beaucoup de difficultés, et de travail à faire encore avec mon élève, car il a le dos tout vouté, et souffre dès qu’il se redresse de trop…Mais je ne désespère pas d’améliorer à défaut de corriger parfaitement !

Le meilleur moyen d’y prêter une attention particulière réside vraiment dans le fait de s’obliger à la même rigueur que celle que l’on demande à nos équidés.

 

Comment améliorer le fond des équidés ?

attelage sur chemin d'exploitation

chemin d’exploitation idéal pour travailler la résistance et le long/lent

Dans un soucis de préserver mes équidés, j’évite quand cela est possible le travail de longue durée sur le bitume à allure soutenue. Pour améliorer le cardiaque et l’endurance des poneys, tout en musclant leur ligne de dessus, nous avons trouvé les chemins d’exploitation !

La météo et le sol argileux propre à notre région les rends impraticables autrement qu’au pas. Nous n’empruntons pour ce travail spécifique que les chemins suffisamment plats et non détériorés ou plein d’ornières. Quelques kilomètres dans un pas soutenu est très bénéfique pour les animaux qui doivent de plus maintenir la traction de la voiture sur un sol peu roulant.

Apprendre à manœuvrer !

Les chemins d’exploitation ont souvent une caractéristique communes : ils sont sans issue et c’est pour cette raison que nous les délaissons habituellement ! À l’utilité trouvée ci-dessus, j’en ajoute une seconde, qui est d’apprendre au meneur à manœuvrer son attelage dan s un espace restreint.

Le demi-tour est l’opération la plus fréquente qu’il faut savoir faire, lorsque l’on s’engage justement sur des pistes inconnues… Cela évite certaines déconvenues et situations parfois critiques.

JF à donc appris ce jour à effectuer ses premiers demi-tour sur des intersections de chemin, afin d’avoir un peu d’espace autour de nous. Peu à peu je réduirais l’espace à l’unique chemin. Randy est parfois un peu pressé, et ne se concentre pas suffisamment sur l’exercice demandé, ce qui ne facilite pas l’apprentissage !

Et vous ?

Comment faites vous sans carrière pour travailler vos équidés attelés ?


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de l’équitation à l’attelage

La Cavalcade des Blogs, un évènement mensuel à ne pas rater !Cet article participe à la quatrième édition du festival La Cavalcade des Blogs, organisée ce mois-ci par Amandine, du blog Le journal de Taylor et Vinci.

Le thème est : La naissance d’une passion

Et voici ma contribution

De l’équitation à l’attelage…

Il a fallu beaucoup de temps pour que je prête un quelconque intérêt aux pratiques attelées. Très jeune j’ai pourtant eu la chance de côtoyer un moniteur qui nous faisait découvrir plein d’activités différentes, mais je n’étais pas, à l’époque, disposée ni disponible mentalement pour l’attelage.

Quand j’y songe aujourd’hui, je ne peux que me dire, que je suis passée à côté de quelque chose de sympa, que j’aurais pu avoir l’opportunité de vivre plus tôt. C’est ainsi !

poneys en tandem, l'un derrière l'autre

Ernest et Poye Poye en tandem lors d’une course d’endurance

L’attelage à croisé à nouveau mon chemin, quelques années plus tard, un peu malgré moi ! Le coach qui me suivait alors (Pol), et pour qui je travaillais ponctuellement, à eu la bonne idée de m’inscrire avec lui à une session de formation et d’initiation à l’attelage pour un week-end. C’était en hiver, il faisait gris et humide, et j’étais bien peu motivée, mais je n’allais pas le décevoir, j’ai donc suivi le mouvement ! En fait c’était tout simplement là où je montais le mercredi avec cet enseignant. Le centre était d’abord une école d’attelage, et accessoirement une école d’équitation. Bien que je sois souvent confrontée aux différents animaux de trait de l’endroit, et au fait que les propriétaires travaillent avec de nombreuses calèches, ma curiosité ne s’était pas aventurée plus avant vers cette voie là…

Lors de ce stage nous avons appris les règles de base du menage traditionnel, avec un simulateur pour répéter les effets de guides de la méthode Achenbach, puis nous avons découvert le harnais et ses différents composantes, avant de nous enseigner comment garnir correctement les chevaux. Au final tout cela était rudement passionnant, et bien que l’on ne soit pas sur le dos des équidés, je trouvais tout intéressant et bien présenté !

Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux idées reçues, mais tester par soi-même pour pouvoir ensuite juger en connaissance de cause !!

Puis nous avons pu mener des chevaux en réel dans la carrière en herbe. C’était assez impressionnant de se retrouver aux guides de ces chevaux lourds de type cob, qui emmenaient d’un pas tranquille, mais certain les voitures hippomobiles. Je ne remercierai jamais assez Pol de m’avoir permis de découvrir le monde fascinant de l’attelage, que je refusais jusque là de voir !

 

Aussitôt rentrée chez moi, je me suis précipitée pour me procurer le manuel d’attelage dont nous avait parlé les enseignants de l’école ! Et je l’ai toujours aujourd’hui, car il reste un incontournable des rares livres traitant du sujet ! Il s’agit tout simplement du Manuel d’instruction de l’attelage des éditions Lavauzelle, dont une nouvelle version est maintenant disponible, à l’identique (voir ci-contre).

Cet ouvrage décrit clairement et simplement les parties du harnais, de la voiture, les différentes tenues des guides, la position du meneur, l’attelage à un et à 2, puis aborde les notions d’attelage à 4 en grandes guides.  Il n’est pas encombrant, de couverture souple qui peut facilement s’emporter dans l’écurie, pour peaufiner les réglages !

Malheureusement je n’ai pas pu atteler de nouveau durant plusieurs années, n’en ayant pas l’occasion, ou le temps, ou les deux… Ce ne sera que quelques années plus tard, que je gouterai à nouveau aux joies de l’attelage, en achetant un lot de poneys shetland, avec une petite deux roues de confection artisanale et le harnais adapté aux animaux.  Bien contente alors de retrouver mon manuel, pour mettre tout cela en pratique !

Promenade bucolique en famille avec les poneys attelés

Promenade bucolique en famille avec les poneys

Durant les années suivantes, j’ai mené épisodiquement, selon les poneys dont je disposais à la maison, et l’envie de pratiquer. Puis j’ai fait débourrer Ernest, par un professionnel,  avec lequel je rêvais de faire de l’attelage sportif en compétition (je précise, car cela pourrait porter à confusion : c’est bien avec Ernest, et non avec le professionnel, que je rêvais de faire de la compet !!). 

C’est à partir de 2009 que je décide de m’orienter vraiment vers cette discipline qui me plait, et d’aller me former pour apprendre encore et encore, avec les meilleurs enseignants (Éric Lenormand et Louis Basty), qui rapidement vont m’inciter à mener en paire puis à 4 en compétition ! Et voilà comment une petite passion est devenue grande !! Je profite à ce moment là, de faire valider mes acquis par les Brevets Fédéraux d’Entraîneur d’attelage de niveau 1 et 2, dans la foulée…

Quant à la suite de cette passion, elle est plus ou moins racontée dans ce blog !

Et vous ? Comment êtes vous venus à l’attelage ?

Laissez un mot dans les commentaires, cela me fait toujours plaisir !

Smile

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Mobiliser le cheval par contact direct

Séance 18 de notre défi fou

Travail au sol, avec les poneys

(2/2)

Voici la seconde partie de cette séance sur le travail à pied. Dans l’optique de sensibiliser les poneys aux différentes aides, nous allons procéder ici par contact direct sur différentes parties du corps, dans le but d’obtenir certaines réponses bien précises.

Le reculer par pression

tête de poney avec schéma des zones à toucher

zone de contact de chaque côté du chanfrein, au niveau du licol

Afin de donner la possibilité au piéton de faire respecter son espace personnel (ses pieds par exemple !), le premier exercice choisi est d’apprendre à faire reculer l’animal, par application d’une pression sur le bas du chanfrein.

Pour réaliser la pression il y a 4 phases à respecter qui sont imagées comme suit :

  • toucher seulement le poil
  • plaquer le poil pour toucher la peau
  • toucher le muscle
  • toucher l’os

Avant et après ces pressions il y a les formules de politesse à appliquer : s’il te plait et merci !Tout simplement en caressant la zone sollicitée pour prendre le contact ou cesser la pression.

Le cheval sachant lire en nous comme dans un livre ouvert, il est particulièrement important d’être vigilant à notre état d’esprit. Nous devons savoir être neutre et confortable, puis nous animer d’une intention claire et précise de faire reculer l’animal, agrémentée de l’énergie nécessaire pour obtenir le mouvement, et savoir à la fois retrouver calme et sérénité aussitôt la bonne réponse obtenue, pour ne pas induire le cheval dans l’erreur.

Sans que cela n’y paraisse c’est également un énorme travail sur soi que l’on va réaliser, qui va nous obliger à canaliser notre énergie positivement.

Lorsque l’équidé donne le moindre signe de réponse positive dans le sens recherché (ici le reculer), il faut immédiatement interrompre la demande, caresser et redevenir neutre et confortable pour l’animal. C’est ce que l’on nomme le timing : savoir cesser une sollicitation au bon moment pour que le cheval mémorise correctement. Le timing s’acquiert à force d’observation.

Lors d’un apprentissage, il faut savoir demander peu, pour obtenir rapidement beaucoup… et non l’inverse !

Ici les poneys sont déjà tous familiarisés au concept de sensibilisation et ce sont plutôt les humains qui apprennent, ce qui rend les choses plus facile pour appréhender sereinement ce type de travail les premières fois.

 

Mobiliser les hanches sur le côté

schéma de la zone où agir sur le cheval

zone d’action pour commencer l’apprentissage de la mobilisation des postérieurs

Ensuite, toujours sur le même principe, nous allons demander aux poneys de bouger les postérieurs en les décalant sur le côté, suite à une pression sur le flanc (voir schéma).

Nous appliquons les formules de politesse et les différentes phases à chaque nouvelle demande, pour cesser aussitôt la moindre réponse dans le sens désiré. Il faut toujours prendre soin de bien observer son cheval  pour ne pas agir au mauvais moment.

La mobilisation de l’arrière main permet d’assouplir l’équidé régulièrement et sans contrainte matérielle, ce qui rend les choses bien plus aisées. Cela permet également d’encourager l’engagement du postérieur intérieur lors des incurvations tant recherchées en dressage.

Idéalement vous devez placer votre code d’action sur une région que vous pourrez ensuite solliciter au fouet lorsque vous serez en voiture, pour demander les hanches à votre compagnon.

Bien évidement, tout cela ne se fait pas en une seule fois, mais en une multitude de petites séances assez brèves pour ne pas être lassantes, et régulières pour un meilleur résultat.

Ne pas oublier non plus de travailler des deux côtés de notre cheval ou poney, et pas uniquement là où nous sommes à l’aise !! De plus, il est important de chercher à obtenir les même résultats de chaque côté pour éviter de créer un déséquilibre. Cela est simplement du bon sens, et parait évident, mais pourtant on voit encore trop souvent des animaux uniquement manipulés que sur l’œil gauche…

 

La mobilisation des épaules

Cette fois nous poursuivons, toujours sur le même principe, pour demander à l’équidé de pousser ses antérieurs latéralement.

poney avec schéma des zones d'action

les zones d’action pour débuter l’apprentissage des épaules

Selon le degré d’équilibre de l’animal et son niveau d’éducation, une seule pression au niveau de l’épaule ou à l’avant du passage de sangle peut suffire. Si ce n’est pas le cas, il est alors nécessaire d’employer les deux mains, sur deux zones différentes, afin de se faire comprendre. La seconde pression sera ajoutée au niveau de la jonction tête-encolure.

Si l’équidé est un peu trop lourd, demandez lui d’abord de pousser sa tête, puis ensuite son antérieur. Il lui faut le temps de déporter son poids sur l’arrière main pour réaliser cet exercice, et l’animal peut parfois avoir besoin que nous l’aidions dans cette démarche indispensable. D’où, encore une fois, l’importance de l’observation perpétuelle de ce que nous dit notre compagnon.

Cet exercice à également pour but d’assouplir le cheval, et de lui apprendre à croiser ses pieds correctement, sans se toucher ni se blesser. De plus, pouvoir maintenir les épaules lors d’un virage sera une aide précieuse pour le meneur une fois en voiture !

 

Changer de partenaire pour progresser plus vite

Comme nous avons les 4 poneys sous la main, nous les échangeons, afin de ressentir les sensibilités de chacun, ainsi que les faiblesses sur certains mouvements, et les facilités sur d’autres.

Un tel brassage permet de développer son sens de l’observation et la recherche du timing, ainsi que son sens du positionnement par rapport à l’animal ; mais aussi sa sensibilité personnelle, et son adaptabilité à des êtres vivants tous différents les uns des autres. Changer de partenaire ne serait-ce que quelques minutes permet une progression très rapide.

Conclusion

Idéalement nous devrions toujours prendre le temps de vérifier avant toute séance de travail, que nos compagnons sont physiquement aptes à produire les mouvements de gymnastique que nous serons amenés à leur demander sous la selle ou à l’attelage ; cela nous éviterait bien du temps perdu, et de l’énergie souvent dépensée pour rien… à réfléchir.

 

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Mieux communiquer pour rechercher la légèreté

Séance 18 de notre défi fou

Travail au sol, avec les poneys

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Pour se familiariser avec les codes de communication et pour tendre vers la légèreté, rien de plus valorisant que le travail au sol.

Pourquoi le travail à pied ?

J’insiste souvent sur l’importance du travail en main, pour développer la communication entre l’homme et l’animal, dans le but de créer une relation harmonieuse et durable.

La communication est la base de toute relation, et malheureusement les humains ont parfois tendance à l’oublier.

Les équidés sont des êtres sensibles et tactiles avec qui il est vraiment très facile d’échanger et de créer un dialogue, sous réserve d’avoir le même code pour se comprendre !

J’aime faire découvrir à mes élèves ce monde qui s’offre à eux, et qu’ils ne perçoivent pas toujours au premier contact.

L’intérêt du travail en main ?

Établir une relation au sol avec l’animal, en visuel lui permet de nous donner sa confiance et réciproquement. Une notion est indissociable de la confiance, c’est le respect mutuel. Respect et confiance sont les gages d’une vraie relation basée sur la communication et la compréhension de part et d’autre.

poney en licol

Un poney, un licol, et c’est parti pour une petite séance de gym !!

Cette relation est facile à créer au sol, cheval ou poney en main, au bout d’un licol et d’une grande longe, qui laisse le choix à l’animal.

Le travail à pied permet outre le fait d’établir une relation harmonieuse, de gymnastiquer l’équidé, sans poids sur le dos, ni traction à produire, et c’est bien plus facile pour lui !

Ces séances sont l’occasion de lui apprendre dans le calme de nouveaux codes, ou mouvements à réaliser, et de voir s’il est à même de les reproduire. Si ce n’est pas le cas, il faut chercher pourquoi. Mais quoi qu’il en soit, on aura gagné énormément de temps, et sans risque de dégoutter l’animal du travail attelé ou monté.

De plus, il existe maintenant des disciplines spécifiques se pratiquant à pied, qui permettent de varier les séances d’entraînement et distraire nos chevaux (et nous aussi !) en leur proposant quelque chose de nouveau et de ludique. Pour plus d’info à ce sujet vous pouvez parcourir les articles au sujet de l’horse agility, ou encore l’équifeel, par exemple.

Où pratiquer le travail au sol ?

La météo défavorable, une fois n’est pas coutume, nous pousse à travailler à l’abri du hangar, et pour changer j’ai choisi de jouer en famille avec les 4 poneys, afin de faire ressentir les différences de comportement de chacun d’entre eux.

Pour pratiquer les exercices ou jeux de base, il n’est pas nécessaire d’avoir un grand espace, et une grande écurie est largement suffisante. Un hangar peut tout aussi bien faire l’affaire, ou une stabulation. Les exercices que nous allons voir peuvent même se faire dans un box pour l’apprentissage !

Plus d’excuses pour ne pas s’y mettre !

La sensibilisation aux aides

La discipline de l’attelage impose pour la sécurité que les animaux soient particulièrement réceptifs et respectueux des aides du meneur. Nous allons donc mettre l’accent sur la sensibilité des poneys à ce niveau.

JF à choisi Randy comme compagnon, Margaux à pris Poye Poye, et moi je vais faire les explications et démonstrations avec Scotch ! Ernest est là aussi, pour observer si tout se passe bien !!

Pour rendre un équin sensible à la moindre sollicitation, il faut lui donner la possibilité de répondre à une demande fine et légère. Or c’est justement à l’humain d’être capable de proposer une telle demande. Si le meneur n’est pas léger dans ses actions, son cheval ne le sera jamais non plus. C’est un principe à ne jamais perdre de vue…

Je vous propose de vous expliquer plus en détail les exercices pratiqués ce jour, dans un article à suivre. Nous aborderons ensemble, la notion de reculer, puis les mobilisations de hanches et des épaules.

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Les écoles d’attelage HN

cheval attelé dans un gué

de l’initiation à la compétition

Avec le slogan suivant : « Formez vous à l’attelage près de chez vous« , les Haras Nationaux et l’IFCE proposent de s’ouvrir au public en offrant des prestations de formation à l’attelage.

Sous forme de stage à la journée ou à la semaine complète.

Ouvert aux propriétaires souhaitant venir avec leur(s) équidé(s), aussi bien qu’aux meneurs voulant découvrir les chevaux d’instruction et même à tous ceux désireux de s’initier aux joies de l’attelage.

Les différentes écoles :

  • école d’attelage * : initiation au menage, 1 à 2 chevaux
  • école d’attelage ** : initiation et perfectionnement au menage, 1 à 2 chevaux
  • école d’attelage *** : initiation, perfectionnement et compétitions et traditions (de 1 à 4 chevaux). Formations professionnelles : enseignant, cocher ou meneur professionnel

Les différents lieux :

  • Haras national du Pin (61) et Haras national d’Uzès (30) : école ***
  • La Roche/Yon (85), Montier-en-Der (52),  Besançon (25) et Hennebont (56) : école **
  • Rosières-aux-Salines (54), Villeneuve-sur-Lot (47), Les Bréviaires (78), Amboise (37), Rodez (12) et Gelos (64) : école * d’initiation

Pour plus de renseignements sur les conditions et les tarifs des écoles d’attelages des Haras Nationaux :

site web de l’IFCE   !!  attention le site sera en maintenance du 7 mars 17h au 11 mars 8h  !!

adresse mail de contact :  ecoles.attelage@ifce.fr

Smile

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